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Quels que soient vos espoirs, votre ambition, votre envie, votre motivation ou votre passion, vous ne pourrez pas découvrir tous les stands du Whisky Live Paris, qui campe sur 9.000 m2 sous la Grande Halle de la Villette. Voici donc quelques suggestions d’itinéraires, qui dévoilent au passage les nouveautés présentées ce week-end. De rien.

Like a Virgin Tour

Notez-les bien sur votre carnet, et allez leur souhaitez la bienvenue, car ces marques et distilleries posent pour la première fois leurs quilles sur le plateau du Whisky Live Paris (WLP).

Les whiskies américains Willett, Rabbit Hole et Yellowstone (Kentucky) ou Boulder Spirit (Colorado), les écossais Islay Boys, Eden Mill, Isle of Harris et Glenglassaugh, les français Fontagard (Charente), La Mine d’or (Bretagne), Lehmann (Alsace), P&M (Corse), le roumain Carpathian sont tous les “WLP virgins”.

De même que le calvados Groult, les rhums Bologne (Guadeloupe), Barbancourt (Haïti), Eminente (Cuba) et l’arrangé MaloRhum. Sans oublier le BNIA, l’interprofession de l’armagnac, qui s’offre un stand sur la Cocktail Street : vous ne voulez pas rater cela.

Le Whisky français dans tous ses états

On fête cette année les 40 ans du whisky français, et 23 stands dédiés vous proposent de souffler les bougies – non, pas tous en même temps, svp. Commencez par les pionniers, les Bretons, qui se sont bâtis une forteresse. Je ferai personnellement circuler une pétition réclamant les binious pour 2024, mais en attendant…

Armorik, matrice du single malt français, apporte les nouveaux batchs de ses 10 et 15 ans et sa nouvelle édition Maître de Chai. Par ailleurs, un topissime single cask se balade à l’espace VIP. Eddu se pointe avec une cuvée qui défrise : New Vibrations, un single cask 2017 embouteillé quasi brut de fût (de cognac) à 54%. Pour goûter la fusion des 2 pré-cités, il faudra se ruer chez Maison Benjamin Kuentz goûter Un autre fût (c’est son nom), qui assemble… 2 fûts. Oh, et la Distillerie de la Mine d’or, pour sa première fois sous la Grande Halle, dépucèle deux Galaad, ses premiers whiskies.

On bascule au Domaine des Hautes-Glaces, la star du WLP, qui présente sa nouvelle gamme relookée en 50 cl. Petites bouteilles, énormes whiskies. La Distillerie du Vercors, après une absence remarquée, revient elle aussi avec une gamme reliftée qui passe… au 70 cl. Les recettes ont un peu évolué, et une nouvelle référence, 10.23 (qui marque les 10 ans de la maison), rejoint les festivités.

Rozelieures vient les mains pleines, avec sa cuvée bio Organic Collection, les nouveaux parcellaires…  et, planquée sous la nappe, une édition limitée de 10 ans bercée en fût de vosne-romanée. Pour espérer la goûter, il faut demander Jonas et lui faire une démo de hula-hoop – inutile d’apporter le cerceau, le geste suffira m’a-t-il promis. No hula-hoop, no ten, vous voilà prévenu.

On plonge en Charente, où Fontagard débouche son nouveau STML, raccourci du vin bordelais dont les fûts ont bercé une partie de l’assemblage. Non, pas pauillac. Ni margaux. Ça suffit, les trolls !  Autre événement : Alfred Giraud présente son tout premier single malt, Horizon, distillé à Saint-Palais. Hériose fera goûter son Petit Tourbé. Arlett dégaine un finish en fûts de rhum de la Barbade. Sur l’îlot en face, Bellevoye, Lefort et Bercloux bouffent tout l’espace : si vous ne les voyez pas, ce n’est pas des lunettes qu’il vous faut mais un labrador. Attention, il y a un piège : Merlet apporte ses Ocres, mais les planque sur son stand de cognac.

L’alsacien Lehmann vient avec ses 2 gammes, Elsass et Lehmann. Le Corse P&M apporte son nouveau corn. Et Ninkasi casse le jeu en offrant à la dégustation moults nouveautés : une cuvée Vendanges ex-fût de sémillon (sauternes, quand on veut se la péter), une cuvée d’automne ex-cognac et finish gamay, et 2 trublions de sa collection LAB, 03 et 05.

Pssstt ! La gamme de négoce Version Française propose des variations céréalières de la même distillerie : allez goûter. Et sur le stand village TAG (The Avant Gardists), on peut aussi dénicher La Piautre.

Je ne cite pas tout le monde : 23 stands (un record), prenez le temps de savourer, le scotch peut attendre. Et accordez-vous un break pour assister à la masterclass de Matthieu Acar sur le whisky français – il a prévu de dédicacer son livre, Une brève mais intense histoire du whisky français. Renseignez-vous au stand Whisky Magazine, et puisque vous êtes là, vous conviendrez que s’abonner ne coûte pas grand-chose (la preuve).

En suivant les signaux de fumée

Si la zone Islay, la Mecque de la tourbe, est exilée au fond de la Grande Halle, c’est parce qu’on sait bien que vous êtes prêts à y traîner votre carcasse à cloche-pied les yeux bandés et les mains attachés derrière le dos. On vous connaît.

Comme chaque année, Bruichladdich dégoupille sa salve d’Octomore – nous en sommes à la série 14. Kilchoman apporte sa cuvée la plus âgée, un 16 ans, et les derniers batchs de ses classiques. Sur le stand des Islay Boys, The Donald MacKenzie dédicace (private joke), et vous dévoile ses gammes : allez tâter le Bårelegs Battle Axe, et n’hésitez pas à le tanner sur la distillerie Laggan Bay qu’il est en train de construire sur Islay avec ses associés.

Lagg, la frangine d’Arran dédiée à la tourbe, ouvre officiellement au public ses premiers embouteillages, et c’est top. Approchez. Je ne le répèterai pas. Sur le VIP se balade un Ardbeg 30 ans enflaconné dans la gamme Artist de LMDW. Oui. Respirez par le ventre.

Suivez la fumée jusqu’à Torabhaig, qui se pointe avec son édition France et son brut de fonderie, tous deux à plus de 60%. Boom ! Sur ce, glissez sans escale jusqu’à GlenAllachie, qui lance sa gamme de whiskies tourbés – 35ppm, mais gaffe, mesurés sur le distillat : Meikle Tòir, 4 singles malts de 5 ans dans tous leurs états, signés Billy Walker. On poursuit jusqu’à BenRiach, qui sort son nouveau Smoke Season – et beaucoup plus que cela, j’y reviens dans un autre parcours.

Hors Ecosse, arrêt obligatoire chez les Irlandais de Waterford, habitués à créer l’événement sous la Grande Halle : ils débouchent 2 « single farms » très tourbés et très attendus. Arrêt chez Chichibu pour french kisser The Peated 2022. Il y a de la tourbe chez Kavalan et Amrut bien sûr. Et, je me répète, chez le Français Hériose avec le Petit Tourbé.

Votre premier WLP

Suivez le guide pour un parcours initiatique qui… Nan, c’est pour rire. Relisez les conseils d’échauffement et, hop, sautez dans le grand bain. Apportez la bouée canard si vous craignez de perdre pied, les vigiles ont promis de fermer les yeux.

En route pour le grand huit

Amateurs de sensations fortes, c’est par ici que ça se passe. Allez tester Carpathian, le premier single malt roumain, que je découvrirai en même temps que vous. Et les Mountain Editions des Allemands de Slyrs. Voilà pour l’échappée à l’est.

Pour se coller les doigts dans la prise, direction Torabhaig et ses hauts voltages, puis Octomore pour atterrir en douceur (sic). En France, Eddu (New Vibrations) et Ninkasi (sur la série LAB) envoient les basses.

La highlander Glenmorangie assure le lancement de son édition A Tale of Tokyo, affinée en fûts de mizunara.On enchaîne un grand écart avec Aikan et ses whiskies français ou écossais élevés sous les tropiques. Suivez le lapin jusqu’à son trou : Rabbit Hole y planque ses bourbons et ses ryes. Juste à côté, Woodford Reserve lance en exclu WLP, comme chaque année, sa série limitée Master’s Collection, un Historic Barrel Entry dont le distillat a été enfûté à 50%, comme les pionniers américains le faisaient au XIXe, et non à 62,5% selon la norme actuelle.

Entre nous, j’ai manqué défaillir quand je n’ai pas vu le bar des daiquiris Velier sur le plan de la Cocktail Street. Sérieux. J’ai appelé illico les organisateurs en couinant : « Quoiiiiii ? Angelo ne vient pas ??? » Si. Il vient. Cherchez Rum Machine, mais n’ébruitez pas le tuyau, je n’ai pas envie de faire la queue.

Cette transition nous envoie vers la Rhum Gallery. Longueteau apporte son Genesis XO et Bologne son Old Black Cane, Plantation déballe ses single casks avec finish aux petits oignons (et présente sa nouveauté Sealander), Isautier annonce la cuvée Apollonie, Foursquare libère Touchstone et le réunionnais Savannarevient avec 3 nouveautés me crachouille-t-on dans l’oreillette.

De l’armagnac qui décoffre ? Allez draguer le Bogosse de L’Encantada, un brut de fût finish rhum. Ces diables de Gascons mettent également sur la table la collection Renaissance, en flacon sans réduction. La maison Christian Drouin vient avec son Foursquare Angels, un calvados de 19 ans affiné en fûts de rhum de la Barbade. Et sur Gin Lane, Citadelle offre à la dégustation sa démente édition Cornichon : pause G&T. On en reste là ? Bon, si vous insistez. On retourne voir Rum Machine.

Les derniers du culte

Ces distilleries et ces marques font l’objet d’un véritable culte. Des légendes, non sans raison. Alors sortons les mythes du placard, c’est parti pour un tour. Le nord-irlandais Bushmills débouche de vieux comptes d’âge, me suis-je laissé dire : toujours une joie. 

Ben Nevis, Ardbeg, Laphroaig, Glenfarclas, Highland Park, Mortlach. Avez-vous vraiment besoin de motifs pour vous y arrêter longuement ? C’est bien ce que je pensais.

Whistle Pig, la petite distillerie du Vermont, fera goûter exceptionnellement son Boss Hog 18 ans VIII, une série en général sold out à peine le bouchon scellé (et introuvable en France). Willett, l’un des secrets les mieux gardés du Kentucky, de ceux que les connaisseurs gardent pour eux, sort bourbons et ryes pour son premier passage au WLP.

Dans l’univers du rhum, Appleton Old Legend réinterprète le mythique Wray & Newphew 17 ans : interdiction de rater cela. Terminez par Hampden : plus culte, je ne vois pas.

La piste aux étoiles

Quelques temps forts à ne pas rater. Glenglassaugh se refait une beauté : la master blender Rachel Barrie a totalement refondu la gamme, qui déclinera au WLP ses 3 expressions inédites, Sanded, Portsoy (tourbé) et un 12 ans, présentées dans un nouvel habillage.

Chapeau bas à BenRiach, qui joue le jeu avec une offre très riche : la distillerie du Speyside apporte ses 2 éditions limitées annuelles Smoke Season et Malting Season, ainsi que 2 single casks : un 12 ans tourbé finish porto et un 23 ans fût de chêne neuf. Les plus sioux pourront essayer de toper une goutte d’une rareté du passé, un 22 ans Peated Dark Rum Dunder. Asseyez-vous. Inspirez à fond. On me dit que Stuart fera discrètement déguster The Forty, le 40 ans officiellement lancé à cette occasion. Mince, vous hyperventilez.

Un petit break pour la masterclass Serge/Angus ? Je tais les prénoms pour ne pas vider le plateau, mais un conseil : faites la queue assez tôt pour espérer poser une fesse. Très tôt. Genre, TRES, TRES, TRES tôt.

Craigellachie, l’une de mes distilleries fétiches, apporte dans sa musette des comptes d’âge de 13 à 23 ans me dit-on. Balvenie dévoile un 19 ans, A Revelation of Cask and Character. Pas d’info du côté de Douglas Laing, mais l’embouteilleur indépendant fête cette année ses 75 ans, alors à votre place (et à la mienne aussi d’ailleurs) j’irais enquêter de ce côté. Profitez-en, c’est l’une des très rares maisons de négoce à ne pas se retrancher au carré VIP.

Le japonais Suntory célèbre son centenaire avec un vaste stand sur lequel a priori ne s’attarderont pas les éditions limitées anniversaires. Tandis que Nikka fait le voyage avec la 2e vague du Yoichi 10 ans. C’est peu, mais cette année la hype nippone se joue au Saké District.

Après le retour de Grosperrin il y a deux ans, on se réjouit de retrouver les cognacs Delamain – quand je dis « on », je veux surtout dire moi, mais vous me remercierez. Dartigalongue apporte ses nouveaux millésimes d’armagnac, 2003, 1992 et 1981.

Sur la mezzanine du rhum, vous ne raterez pas le lancement très attendu de Neisson Zetwal, nouvelle référence permanente de la petite distillerie martiniquaise, qui assemble des millésimes de 10 à 21 ans – 250 carafes seulement, alerte plaisir rare. Masterclass Gregory Vernant et Alex Bobbi le samedi pour une dégustation en chair et en canne.

Saint James dévoile son 4e et dernier Ephémère, n°5 (oui, on s’y paume un peu, mais l’ordre des 4 bruts de fûts, numérotés 1, 7, 6 et 5, donne la date de création de la marque), un millésime 2005 (16 ans) vieilli sous chêne français. Le thaïlandais Shakara se lance en France avec un 12 ans. Et puis Hampden. What ? On se fiche de savoir ce qu’ils apportent, c’est Hampden.

Clairement, une grande partie du show se joue à l’espace VIP, dont je ne vous fais pas l’article. Mais je vous invite à passer au Kwant, le bar londonien #TT qui a la cote, installé sur la Cocktail Street.

Tout petit mini riquiqui

Le gigantisme du Whisky Live dissimule maintes petites maisons artisanales, reflétant en cela la vérité de l’offre et du marché. Si les grandes marques ne sont pas votre tasse d’earl grey, suivez-moi. Attaquez par les spiritueux français : les petites marques de cognac et d’armagnac.

Attardez-vous sur les calvados : la maison Roger Groult, qui vient pour la première fois au « Live », distille à feu nu une minuscule production en single estate. Et Estelle apporte pour l’occasion ses cuvées Vénérable (plus de 18 ans), L’Age d’or (plus de 25 ans), Le Doyen et la Réserve ancestrale (plus de 30 ans)… et quelques single casks. Han.

Grimpez à la Rhum Gallery : Neisson, la plus petite distillerie martiniquaise, dévoile 2 bouteilles d’exception, le blanc Clos Godinot et la carafe Zetwal – un grand moment. Arrêtez-vous chez Papa Rouyo, la micro-distillerie guadeloupéenne créée par un collectif de planteurs de canne. Puis chez Chalong Bay, les Français installés en Thaïlande. Et en Haïti, le temps d’un clairin, des rhums dingues figés dans le temps.

Redescendez dans les méandres du whisky français, avec escale au Domaine des Hautes-Glaces pour embrasser la nouvelle gamme, puis chez Artésia pour un single cask (ex-porto blanc). Cap sur Tel Aviv, pour fêter le retour de M&H. Un détour au Danemark pour faire coucou à Stauning qui pète la capsule de son Dirty Bastard. Et on s’envole pour le Japon, Chichibu, Mars et Nagahama.

On s’achève en Ecosse, dans la tourbe de Lagg, sur Arran, et de Torabhaig, la gamine de l’île de Skye. Après avoir tâté le premier single malt de Isle of Harris, The Hearach, et les whiskies d’Eden Mill, la petite distillerie des Lowlands.

Tout sauf du whisky

Vous venez au WLP, en fronçant le museau sur le W. Admettons. Peut-être accompagnez-vous avec abnégation un amateur, à moins que vous ne fussiez un pervers polymorphe. Anyway. Rassurez-vous, plus d’une centaine d’exposants proposent sous la Grande Halle des spiritueux qui ne sont pas du whisky.

Empruntez la Gin Lane, prenez le soleil sur la Rhum Gallery, barbotez dans le Saké District, dissertez parmi les cognacs, les armagnacs, les liqueurs, les eaux-de-vie de fruits. Ebrouez-vous à la Cocktail Street – il y a même un stand craft beers –, apprenez par cœur le menu des masterclasses… Ce n’est pas le moindre des paradoxes : même en snobant le malt, on ne s’ennuie pas au WLP. Vous n’aurez aucune excuse pour ne pas venir.

Whisky Live Paris 2023
La Grande Halle de la Villette
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

www.whiskylive.fr

HORAIRES
Samedi 21/10 : 13h30-19h30 (12h30-19h30 pour les Pass VIP)
Dimanche 22/10 : 13h30-19h30 (12h30-19h30 pour les Pass VIP)
Lundi PROS 23/10 : 10h00-18h00

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