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Depuis plusieurs années maintenant, le Domaine de Charron propose de belles gammes d’armagnacs, autant de variations autour du Baco, cépage récolté et distillé à Perquie au coeur du département des Landes. Un travail particulièrement apprécié pour les brut de fûts, dont Jean-Philippe Ballay, à la tête du Domaine se fait le chantre. Après plusieurs années autour des eaux de vie vieillies, ce passionné de spiritueux s’est penché sur la Blanche d’Armagnac et propose depuis quelques mois la Blanca ML (blanca pour blanche en gascon et ML pour Mauléon, référence au lieu de distillation). S’écartant volontiers des codes établis, la Blanca ML mérite le détour par sa finesse et sa complexité. Une belle découverte…

Wmag.fr : Tu as lancé il y a quelques mois une blanche d’Armagnac, tu nous expliques ce qui t’as poussé dans ce projet ?

Jean-Philippe Ballay : J’ai toujours aimé les alcools blancs (notamment les rhums blancs, ainsi que les eaux-de-vie de mirabelle, poire) et la blanche armagnac ne fait pas exception. C’est un produit d’une grande finesse, très aromatique qui gagne a être connu et reconnu et donc tout naturellement j’ai eu envie d’en proposer afin de le faire connaitre à mon entourage et aux clients du domaine de Charron (sorti du sud-ouest je me suis aperçu que peu de gens connaissait la blanche). C’est aussi un moyen de découvrir et de déguster l’armagnac avant son passage en fût.

 

Wmag.fr : Ton choix s’est arrêté sur une expression  100% Folle Blanche. Qu’est ce que tu recherchais ? et qu’est ce qui te plaît autant dans ce cépage ?

JPB : Avant de sélectionner la blanche de Vincent et Jérôme Buffaumène (les producteurs de Maulèon d’Armagnac)  j’ai dégusté une vingtaine de blanche différentes et c’est la folle blanche qui a retenu mon attention de part sa finesse, son fruité et ses notes délicates et florales. Elle est distillée en alambic armagnacais traditionnel, par Marc Saint-Martin, l’un des dernier bouilleurs de crus ambulant de l’Armagnac.

Wmag.fr : L’AOC réclame au minimum 3 mois de maturation, pourquoi avir autant prolonger le temps de pause sur la Blanca Blanca ML ?

JPB :  Cela a lui procure de la rondeur et de la douceur (le fondu est exacerbé) permettant au bouquet aromatique de se développer et de devenir plus harmonieux avec le temps de repos et les variations de température. D’ailleurs certains rhums blancs mais surtout beaucoup d’eaux-de-vie (mirabelle, poire, cerise…) peuvent passer plusieurs années de repos en cuve inox (ou dame-jeanne pour les petites production) pour les mêmes raisons. Certaines eaux de vie de poire peuvent être reposées pendant 6 à 10 ans voir plus !

 

Wmag.fr : Selon toi, pour l’apprécier pleinement comment se déguste la Blanca ML1 ? en cocktails ? en food pairing ? sur glaçons ?

JPB :  La blanche s’apprécie tout simplement frappée (préférable aux glaçons) ou légèrement froide et peut accompagner des fruits de mer, du saumon voire certains fromages type bleu. Bien sûr sa vocation première est la mixologie ou elle peut être sublimée par la créativité des bartenders. Perso je l’apprécie avec un bon tonic neutre et peu sucré ou avec un zeste de citron vert façon ti punch tout simplement !

 

PVC 45 € – 70 cl – réseaux cavistes

NOTES DE DEGUSTATION :

Nez : belle fraîcheur sur le nez évoquant de fleurs blanches, une pâtisserie abricoté avec un petite pointe de menthol et de coriandre

Bouche : une eaux de vie légère, très volatile au palais qui s’équilibre entre le compoté de fruits, une point d’épice et une très légère amertume.

Finale : longue et assez complexe pour un alcool blanc où le fruit et les épices s’entremêlent avec élégance

Commentaire : un alcool blanc qui laisse une agréable sensation combinant le fruit et l’amertume

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