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Grand succès public et critique pour le premier Lyon Whisky Festival qui se tenait les 24 et 25 novembre.

 

Personne n’avait envie de replier les gaules à Lyon ce samedi soir, ni le public ni les exposants, à l’issue d’une première journée dense et riche. Et Bruno Mangin, le taulier de Rouget de Lisle venu présenter ses BM Signature vieillis en fûts de vin jaune, continuait à verser en loucedé des fonds de verre après la cloche, bravant le courroux des vigiles histoire de faire durer le plaisir. Quelle joie d’avoir vu le splendide palais de la bourse s’animer sous les ors du whisky – et le clin d’œil ironique n’aura échappé à personne à l’heure où tout un pan du malt se vautre dans la spéculation.

 

2000 personnes, 70 marques

Plus de 2.000 personnes ont circulé ce week-end autour des stands, verre à la main et questions aux lèvres, avides d’échange, de connaissance, de discussion. Il fallait jouer des coudes pour approcher le Ninkasi, régional de l’étape venu avec son tout premier whisky, élevé en fûts de condrieu puis de montagny – et le sourire banane doublé de buée sur les mirettes d’Alban Perret, le maître distillateur, en disait long sur l’attente et les espoirs. Quelque 70 marques se côtoyaient sous les hauts plafonds, grandes griffes (Ardbeg, Glenmorangie, Glenfiddich, Macallan, Aberlour…), labels plus discrets (Tamdhu, Longmorn, Glengoyne, Springbank…), Frenchies (DHG, les Menhirs, Kuentz, Rouget de Lisle et les usual suspects), et embouteillages qu’on n’a pas si souvent l’occasion de déguster (les Danois de Stauning, Orcines, Murray McDavid…).

 

Derrière l’événement, on retrouve le Petit Bulletin Lyonnais, un éditeur de presse gratuite déjà à l’origine du Lyon Bière Festival devenu incontournable en 3 éditions seulement (10.000 visiteurs en 2018). « L’idée a surgi en discutant avec le Ninkasi, avoue Jessica Desrieux, responsable de l’organisation. On accompagnait le mouvement de la bière artisanale en France, et au moment où la brasserie lyonnaise, comme d’autres, se lançait dans le whisky, il y avait une logique à accompagner ce mouvement également. Avec la même exigence dans la programmation – sans être trop fermés –, mais en accueillant des marques internationales dès le début cette fois. »

The Whisky Lodge, caviste historique lyonnais, apporte immédiatement son aide et chez les Tissandier père et fils, la famille fondatrice, on se réjouissait de voir la capitale rhodanienne, carrefour entre Genève, Milan et la vallée du Rhône, accueillir enfin un festival de dégustation à la mesure des aficionados dont ils éduquent le palais depuis la fin des années 60. « Il y a quand même une logique, avance Pierre Tissandier. Lyon est une capitale gastronomique, avec une tradition du goût historique, les bars à cocktail s’y développent en nombre, et les amateurs ou collectionneurs venus de Suisse, d’Italie, de la côte ou des Alpes s’y retrouvent. » Question : pourquoi avoir attendu aussi longtemps, alors ? Mais puisque les organisateurs ont promis de remettre ça l’année prochaine en augmentant la voilure, inutile de s’y attarder. Et rendez-vous en 2019, mêmes lieux, même heure.

Par Christine Lambert

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