La bonne santé du rhum s'affiche au Whisky Live Paris cette année et s'étale dans les pages du Whisky Magazine N°84. Au dela de l'espace VIP et de l'espace Velier sur le Carré Collector, la Rhum Gallery fait carton plein cette année. Une quarantaine de maisons ont fait le déplacement à Paris. Un concentré des meilleurs jus rassemblés le temps d'un week-end. Comme un prélude Whiskymag.fr présente ici quelques unes de ces merveilles à découvrir dés demain à la Villette.
À l’origine, le clairin est cette eau-de-vie de canne haïtienne des plus traditionnelles, dont on s’approvisionne auprès du distillateur du coin à l’aide d’un bidon, et que l’on trouve parfois en bouteille pour les maisons les plus établies. C’est un spiritueux non vieilli, sauvage et puissant, qui conserve toute l’âme de son terroir. Un séjour de 4 années en fût (qui plus est de Caroni) lui fait opérer un changement de dimension qui, par respect pour son identité d’origine, appelle un passage à la catégorie du rhum.
Clairins Vieux sajous ex-Caroni (70 cl, 52,1%)
Première cuvée parcellaire vieillie à l’Habitation Saint Étienne, cette Canne d’Or 2016 est issue d’une distillation qui avait déjà largement séduit dans sa version non vieillie, brassée et réduite lentement sur une période de 2 ans. Après un repos supplémentaire de 2 nouvelles années, le rhum a été mis en fûts de chêne américain neufs pendant 12 mois, pour nous offrir un petit bonbon de rhum agricole d’une maturité saisissante, où la canne briochée développe des notes d’agrumes huileux et confits.
HSE canne d’or 2016 (70 cl, 45%)
En 1865, Antoinette est veuve de Charles Isautier, l’un des frères fondateurs de la grande maison réunionnaise. Elle reprend le flambeau de l’entreprise pour l’emmener à un autre niveau. Les bouteilles emblématiques en grès parcourent le monde et se distinguent, comme à l’exposition universelle de Paris en 1878. Ce rhum de mélasse distillé en 2004 et vieilli en fûts de chêne français durant 14 années lui rend hommage. Fûts neufs et fûts roux au grain fin ont été convoqués pour élaborer son profil.
Isautier Antoinette (70 cl, 55%)
Alfred, le petit-fils de Charles et Antoinette Isautier, a lui aussi mené l’aventure familiale avec brio. Après avoir été à l’initiative de la fameuse bouteille triangulaire, il reprend la distillerie en 1918 et entame sa modernisation, en commençant par un passage à la distillation continue. Puis il innove en étant le premier Réunionnais à utiliser la bagasse comme combustible pour les chaudières. La cuvée hommage à ce personnage est un rhum de mélasse de 2005, vieilli 12 ans en fûts de chêne français.
Isautier Alfred (70 cl, 45%)
«...et pour marquer cet anniversaire j’ai voulu présenter de très belles choses. Parmi les nombreux projets, cet assemblage composé de 300 litres de 18 ans mis en vieillissement le 8 avril 2004 (pour nous un des Top millésimes Neisson), 20 litres d’Armada 2000 et 20 litres d’Armada 1997. Ce dernier est pour moi le meilleur, celui que j’ai toujours préféré. Une partie avait été embouteillée pour les 70 ans de Velier. Sa présence ici est un clin d’œil à Luca Gargano, que j’aime beaucoup et qui a compté dans ma carrière. »
Neisson Nonaginta (70 cl, 47,6%)
La série des Éphémères est une collection radicale qui évoque l’année de création de la distillerie de Sainte-Marie, ainsi que sa longue tradition de rhums millésimés. Le maître de chai nous révèle l’essence des grands crus de Saint James, protégés par une bouteille noire opaque et livrés sans ouillage ni réduction. Choyé par une filtration douce à température ambiante qui préserve tous ses arômes, ce très vieux rhum AOC Martinique distillé en 2007 a vieilli 15 années en fût de chêne américain.
Saint James Éphémère Lot n°7 (70 cl, 54,3%)
Avant de se transcender à la faveur d’un fût de chêne américain ex-bourbon durant 16 années, ce rhum de mélasse issu de la paroisse de Saint-Catherine a été distillé en 2006 dans l’un des plus beaux alambics de Jamaïque. Pour ses débuts, en 2005, le distillateur aurait pu choisir un alambic de chez Vendôme (Kentucky). À la place, et malgré le surcoût, il s’est plutôt tourné vers les Écossais de Forsyths, profitant de l’occasion pour passer quelques semaines chez Chivas Brothers afin de perfectionner son art.
Mezan Jamaica 2006 (70 cl, 59,2%)
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