Depuis quelques temps, l’apéritif Cap Corse Mattei refait surface, un peu partout en France, dans les menus de quelques bars à cocktails. Créé à la fin du 19 ème siècle, la recette née d’un assemblage à base de vin replace l’art de vivre de l’île de beauté au cœur de la scène mixo.
A l’origine consommé localement pour ses « vertus remontantes », la recette se compose d’un mistelle de plusieurs cépages, le vertimentu (typiquement insulaire, à l’origine des vins blancs de qualités) et le muscat (cépage populaire dans tout le pourtour méditerranéen). Les moûts sont ensuite mélangés à l’alcool afin obtenir un vin doux fortifié naturel auquel aucune addition de sucre n’est apporté. Un mélange de quiquina, d’épices, de plantes et d’agrumes (dont le fameux cedrat corse, ancêtre du citron) est enfin ajouté, donnant sa complexité à l’apéritif.
Le créateur de cet apéritif, Louis-Napoléon Mattei, est resté dans les mémoires, incarnant l’une des personnalités les plus fortes de l’île de beauté au tournant du 19 ème et du 20 ème siècle. Homme d’affaire à succès puis homme politique, à travers son destin, se dessine les les enjeux économiques et techniques que connut la Corse à l’époque.
Apprécié tant sur glace qu’en tonic ou en spritz, cet apéritif insulaire a su trouver sa place sur la scène mixo. On le retrouve oscillant entre le doux et l’amer dans un Négroni Corse (3 cl Cap Mattei Grande Réserve Rouge, 3 cl eau de vie de Cédrat Mavela, 3 cl Dolin bitter) proposé au Syndicat (Paris X) ou en matant cette Mauvaise Graine à la carte du Fréquence (Paris XI) (3cl Cap Corse Blanc Grande Réserve, 2cl Blanche de Cognac, 1,5cl sirop herbes fraiches , 1,5cl citron jaune).
Un clin d’oeil bienvenu à la Corse à l’approche des beaux jours.
