Hong Kong, Singapour, Tokyo, New York, Los Angeles, Washington, Londres ou encore Paris : aux quatre coins du monde, des bars ont réuni sur les étagères des centaines de whiskies et de spiritueux souvent très rares. Des collections exceptionnelles destinées à être dégustées.
The Brandy Library – New York, États-Unis
The Brandy Library installé à Tribeca porte bien son nom ! Si les whiskies, les rhums, les tequilas et les mezcals sont en bonne place sur les étagères parmi les 1 500 bouteilles de spiritueux, c’est bel et bien la collection d’eaux-de-vie qui est la plus impressionnante. Cognacs, armagnacs, calvados, brandies espagnols, américains ou encore italiens sont ici les rois. Delamain 1966-2016 50 ans, Dartigalongue 1962-2022 60 ans, Christian Drouin 1969-2017 47 ans font ainsi partie des pépites. The Brandy Library tient toutefois à rester accessible avec des références à des prix très sages même si l’équipe se réserve le droit de facturer des sommes folles pour une vodka soda comme annoncé dans les règles de l’établissement.
Le plus ? La possibilité de réserver la VIP Room pour déguster les plus beaux spiritueux dans une atmosphère on ne peut plus intimiste.
Multnomah Whisky Library – Portland, États-Unis
Ne soyez pas étonné de voir les barmen grimper sur les échelles pour accéder à la bouteille que vous convoitez tant. Ici, plus de 2 000 flacons habillent les murs ! Autant dire qu’il est possible d’y déguster un spiritueux différent chaque jour pendant les cinq prochaines années. Si les whiskies ont la vedette, rhums, tequilas, mezcals, cognacs ou encore liqueurs sont également au rendez-vous. Mais pour cela, il faut faire partie des membres du Multnomah Whisky Library. Si ce n’est pas le cas, il est tout de même possible d’obtenir une réservation, mais du mardi au jeudi uniquement.
Le plus ? En plus de collectors comme le Port Ellen 32 yr 15th Edition, Macallan 1972 18 ans, Hakushu 25 ans ou Double Eagle Very Rare 20 ans, on y trouve aussi les embouteillages de la Scotch Malt Whisky Society.
Jack Rose – Washington, États-Unis
Avec sa collection de plus de 2 000 bouteilles, principalement des whiskies mais pas seulement, Jack Rose s’est fait un nom bien au-delà de Washington. Si les american whiskeys sont particulièrement bien représentés, les autres pays producteurs sont également à l’honneur, en particulier l’Écosse. D’ailleurs, en plus des très nombreux embouteillages officiels des plus grandes distilleries écossaises, pas moins de trois pages sont consacrées aux cuvées de la Scotch Malt Whisky Society. Quant aux raretés comme J.A. Dougherty’s Sons Rye distillé en 1916, Springbank DT CS distillé en 1967 ou Karuizawa NOH ck 869 Sherry Butt distillé en 1999, elles sont également au programme des dégustations.
Le plus ? Pour les amateurs de cocktails, Jack Rose dispose également de deux bars : un Tiki bar et un petit speakeasy baptisé Dram & Grain, où les drinks sont inspirés de l’époque pré-prohibition.
Canon – Seattle, États-Unis
Un menu de près de 100 pages, une collection de plus de 4 000 bouteilles dont certaines extrêmement rares : Canon, qui a été fondé en 2011 par Jamie Boudreau, est probablement le plus grand bar à spiritueux au monde ! En plus de réunir la plus importante sélection de whiskeys américains, dont de nombreux embouteillages pre-prohibition introuvables ailleurs, dans sa Captain’s List, on trouve également de superbes whiskies écossais dont pas moins de deux pages Bruichladdich, de très nombreuses Chartreuses, certaines ultra collectors comme des Tarragone, une Jaune de 1909 ou une Verte de 1960, mais aussi un grand nombre d’amers.
Le plus ? La carte food et celle des cocktails qui tiennent également la route.
Melody Whisky Bar – Londres, Angleterre
Être un paradis pour amateurs de whisky avec des embouteillages du monde entier à des prix raisonnables : telle est l’ambition de ce bar installé dans le très chic restaurant Melody. Difficile en effet de ne pas trouver son bonheur parmi les 750 cuvées. Au-delà des plus grands noms du malt, les closed distilleries sont également à l’honneur comme Brora avec ce 38 ans 1977, Port Ellen avec ce 1979 ou Rosebank avec ce 1983. Les nouveaux acteurs ont aussi trouvé place sur la carte comme la distillerie anglaise déjà culte Bimber avec notamment un Sherry Cask inédit qui n’est autre que le premier embouteillage du Melody Whisky Bar.
Le plus ? Le grand choix de whisky flights très tentants comme ce Ninja Deluxe composé du Yamazaki 18 ans, du Chichibu Chiburaru, de l’Hibiki 21 ans, du Hanyu Final Vintage et du Karuizawa Cherry Geisha.
Milroy’s – Londres, Angleterre
Cette boutique spécialisée fondée dans les années 1960 par des frères John et Wallace Milroy, également dotée d’un bar, a longtemps été considérée comme le temple du whisky à Londres. Single malts écossais, irish whiskeys, bourbons, rye whiskeys, mais aussi whiskies japonais, indiens ou encore taïwanais : avec une carte qui réunit plus de 300 cuvées, aujourd’hui encore, il s’agit d’une adresse hautement recommandable. En plus des drams incontournables, des dernières nouveautés et de certaines raretés, on peut y déguster les embouteillages maison.
Le plus ? Pour les amateurs de cocktails, The Vault, le bar speakeasy du Milroy’s, auquel on accède par une porte secrète cachée dans la bibliothèque.
Swift – Londres, Angleterre
Si tout a commencé à Soho en 2016, Mia Johansson et Bobby Hiddleston sont désormais également à la tête de Swift Shoreditch et Swift Borough où ils ont dupliqué le concept à l’origine de leur succès. Au rez-de-chaussée, la carte donne la part belle aux cocktails alors qu’en bas des escaliers, dans une ambiance plus intimiste, il est davantage question de whiskies. Tous les pays producteurs sont présents sur la carte qui réunit plus de 300 références. Même la France est au rendez-vous avec Kornog Taouarc’h Trived Peated ou encore l’Allemagne avec Elsburn Broken Hearts Are For.
Le plus ? L’ambition de Swift est avant tout de proposer des whiskies accessibles en termes de budget. Même les pépites comme Pappy Van Winkle Family Reserve 23 ans ou Ichiro’s Malt Chichibu London Edition 2021 sont ici à des prix très doux.
The Lexington – Londres, Angleterre
Whiskeys américains, craft bières et rock’n’roll : telle pourrait être la devise de ce bar londonien qui ne cache pas son amour du Kentucky. Si les fans de musique se retrouvent à l’étage pour profiter des concerts live régulièrement organisés ou pour danser au son des DJ invités, les amateurs de whisky se donnent rendez-vous côté mezzanine pour explorer la meilleure sélection d’american whiskeys de la ville. Des cuvées abordables mais aussi quelques pépites à l’instar du Sazerac 18 ans, du Pappy Van Winkle 15 ans, du William Larue Weller ou encore du Whistle Pig 15 ans.
Le plus ? La carte food qui rend elle aussi hommage aux États-Unis avec ses burgers, ses frites et ses oignons rings.
Sexy Fish – Londres, Angleterre
Au cœur de Mayfair, l’un des quartiers les plus chics de Londres, que ce soit côté restaurant ou côté bar, Sexy Fish célèbre le Japon. Avec près de 450 whiskies japonais à la carte, l’adresse peut d’ailleurs se targuer de posséder la plus grande collection de malts nippons au monde qui peuvent être servis neat mais aussi en high ball et en mizunara comme dans leur pays natal. Si les collectors sont en bonne place sur la carte avec notamment pas moins de trois pages consacrées à Karuizawa, Sexy Fish est aussi le lieu idéal pour faire plus ample connaissance avec les jeunes distilleries japonaises comme Akkeshi, Kanosuke ou Nagahama.
Le plus ? Sexy Fish a également une adresse à Manchester où les whiskies japonais sont aussi à l’honneur et à Miami où ce sont les eaux-de-vie d’agave qui ont la vedette.
Golden Promise – Paris, France
Installé au sein d’une magnifique cave voûtée, avec une collection de plus de 1 000 embouteillages, le Golden Promise s’impose comme le premier et unique véritable bar à whisky parisien. Si au bar, il est avant tout question de cocktails, du côté du salon, les collectors entrent en scène. Écosse, États-Unis, Irlande, France, Inde, Taïwan : tous les pays producteurs sont au rendez-vous avec une sélection très pointue d’embouteillages officiels mais aussi des whiskies de négoce, des single casks, des casks strength, certains très âgés et extrêmement rares. Quant aux whiskies japonais, ils ont leur propre espace : une pièce totalement dédiée où Karuizawa et Hanyu règnent en maîtres.
Le plus ? Le remarquable menu d’amuse-bouches imaginé comme un voyage entre la France et le Japon par Ryuichi Utsumi, le nouveau chef du restaurant ERH.