Est-ce lié à la crise ou à un goût croissant pour les spiritueux et whiskies d’exception, combiné à une certaine appétence pour la spéculation, mais c’est un fait : nombreux sont les Français qui s’intéressent de près aux bouteilles rares ou aux valeurs sûres capables de monter rapidement en prix. Mais comment débute-t-on une collection et, surtout, à quoi bon ?
Un jour sans s’y attendre on tombe amoureux. D’un Laphroaig ou d’un Mortlach, d’un Macallan ou d’un Glenfarclas, d’un Springbank peut-être, et cette révélation devient la clé magique qui déverrouille la porte ouvrant vers les horizons infinis du whisky. On commence à acheter des bouteilles avec enthousiasme, par curiosité, pour partager, puis on craque pour quelques séries limitées, qu’on n’ouvre pas celles-là. C’est ainsi que sans même l’avoir vu venir on se trouve face à un vague début de collection qui nous interroge : est-ce bien raisonnable ? Et puisque de toute évidence, non, ça ne l’est pas, raisonnable, comment gérer la déraison ?
La plupart des grands collectionneurs de whisky vous le diront : c’étaitmieuxavant. En un seul mot. Avant que les prix ne décollent en orbite sans revenir sur terre, avant que le branding ne s’empare des distilleries, avant que le marché asiatique ne s’intéresse au malt, avant que le luxe ne devienne un argument de vente, avant que les distilleries ne poussent en désordre sous toutes les latitudes, avant que les séries limitées ne tombent comme à Gravelotte, avant… Avant, quoi. C’est-à-dire jusqu’à la fin des années 1990, moment où le whisky commence petit à petit à quitter le cercle du plaisir pour devenir un produit financier attirant les investisseurs et les spéculateurs.
Au temps du cétaitmieuxavant, les dingues de malt embarquaient entre potes dans de jouissives virées en Écosse ou en Italie (sur la trace des grands embouteillages indépendants), et rentraient les valises glougloutant de trésors achetés par caisses, qu’ils se payaient le luxe de déboucher. Aujourd’hui, déplorent-ils, les quilles restent scellées, on encaisse la gueule de bois de ces rêves passés derrière l’ordinateur en cliquant sur les enchères en ligne, bien obligé de lâcher l’affaire dès que le prix bombarde. Cette flambée des prix qui vous bloque au départ, contre laquelle tout le monde tempête… et qui finira par donner un jour sa valeur à votre collection.
La qualité fait la valeur
À vrai dire, et c’est un signe, aucun des collectionneurs rescapés du cétaitmieuxavant ne vous dissuadera de vous lancer. Bien au contraire. Certes, mieux vaut renoncer aujourd’hui à monter une collection sur le modèle des Zagatti ou Begnioni, à moins de disposer en petites coupures du PIB d’une puissance africaine moyenne. O tempora, o mores. Mais il reste des espaces où se faufiler pour se constituer une collection appelée à prendre de la valeur, et Whisky Magazine & Fine Spirits a remonté la filière. Commencez par acheter ce que vous aimez. «Devenez collectionneur pour vous-même, pas pour être applaudi sur Instagram ou Facebook », supplie Emmanuel Dron, auteur de Collecting Scotch Whisky, la bible des collectionneurs, et patron du célèbre bar The Auld Alliance à Singapour. Et si les grands collectionneurs vous donnent unanimement ce conseil de Bisounours, ils l’assortissent néanmoins d’un préalable : éduquez d’abord votre goût.
Soyez curieux, ouvert, formez vos papilles, allez dans les bars offrant de belles sélections, récupérez des samples, fréquentez les salons et festivals de dégustation, creusez votre sujet. Jusqu’à devenir capable de réunir le meilleur de ce que vous dégustez. Pour espérer monter une belle collection, il faut connaître son sujet – ou se faire très bien conseiller. «Le whisky suit le vin avec une vingtaine d’années de retard, analyse Serge Valentin, aka Whiskyfun, dont les notes de dégustation déterminent les futurs collectors. Or, dans le vin, c’est la qualité, réelle ou un peu gonflée par les influenceurs type Parker, qui a fait la valeur. La rareté, le branding ou l’esthétique peuvent compter, mais ne restent finalement que très secondaires. Tu as vu la gueule d’une bouteille de Pétrus ? En somme, in whisky veritas.»
Thierry Bénitah, le boss de La Maison du Whisky (propriétaire de Whisky Magazine & Fine Spirits), qui s’est associée à iDealwine pour lancer le site d’enchères de spiritueux Finespirits.auction où furètent les amateurs à l’affût, ne dit pas autre chose : «Les plus grands collectors, en dehors de leur rareté, sont tous d’une qualité extraordinaire – et, heureusement, il reste des produits d’exception sur le marché. Voilà pour la règle. Ensuite… pas mal de cartes d’Hanyu n’étaient franchement pas terribles, et pourtant la collection complète est culte. Mais il n’y en aura pas cinquante dans l’histoire du whisky.» En 2020, pour mémoire, une série complète des 54 fameuses bouteilles imprimées de cartes à jouer a trouvé preneur à 1,52 million de dollars (1,25 million d’euros).
Des quilles qui accumulaient la poussière chez les cavistes à leur sortie : «Personne n’en voulait, se souvient Nicolas Julhès, épicier slash caviste slash distillateur slash longue bio. On les vendait aux gens qui voulaient faire plaisir à des joueurs de poker.»
Vous l’avez en principe déjà compris, votre budget et vos revenus détermineront en grande partie l’orientation donnée à votre future collection. Traduction : à moins d’avoir braqué Fort Knox, laissez tomber les mythes disparus – Hanyu, Karuizawa, Port Ellen, Brora… Mais Caperdonich, Littlemill ou Imperial, qui n’ont pas atteint ce statut, se laissent aborder. Puisque la valeur d’un objet dépend en partie de sa rareté, cherchez les whiskies ou les styles qui sont amenés à disparaître, suggère Emmanuel Dron. «Par exemple les “vrais” sherry casks avant la période du “seasoning”, qui a démarré principalement au début des années 1990. Ce seront des whiskies recherchés dans le futur.» En France, les Glann Ar Mor et surtout Kornog de la première période (avant le changement de mains de la distillerie) pourraient voir leur cote grimper. «Tiens, pour rendre hommage à Colin Ross [l’ancien directeur de Ben Nevis, ndlr], il y a par exemple le Ben Nevis 10 ans officiel, pas cher et superbe, recommande Serge Valentin. Depuis qu’ils l’ont arrêté, sa valeur a déjà bien monté, me semble-t-il.»
Misez sur l’avenir
«Achetez les grands classiques qui sont passés à côté de leur histoire, conseille Nicolas Julhès. Les Highland Park gros sherry chez les embouteilleurs indépendants, les Old Pulteney, les Cragganmore Rare Malt, ou encore les grands blends.» Les single casks de Glendronach ou d’Aberlour également. Traquez les inconsistantes, «les distilleries ou marques qui n’ont pas fait de la constance de leur style l’alpha et l’oméga», insiste Serge Valentin, citant à l’appui Springbank et son 10 ans qui joue du Yo-Yo. Attention, les bonnes affaires disparaissent vite : Thierry Bénitah observe depuis quelque temps une belle spéculation sur les vieux Irlandais, rachetés en grande partie dans leur pays d’origine. «Les Irish en single casks de 1988 à 1992 étaient très abordables il y a encore trois ou quatre ans, et aujourd’hui tout le monde les recherche», confirme Emmanuel Dron.
Idéalement, misez sur l’avenir, et achetez les bouteilles qui vous intéressent au moment de leur sortie. Certes, il vous faudra attendre des années, peut-être des décennies, avant que la valeur de votre collection ne s’envole réellement, mais c’est la seule façon de ne pas hypothéquer le pavillon avant d’avoir rempli deux étagères. Vous éviterez en outre le piège des faux, cauchemar de tous les collectionneurs. Jetez-vous sur les Ardbeg Committee ou Ardbeg Day dès leur commercialisation, idem pour les Special Releases abordables (Lagavulin 12 ans), guettez les inaugural releases des nouvelles distilleries… « Achetez uniquement des choses pas trop chères, en vous basant sur la qualité, recommande Serge Valentin. Les mises qui ont déjà factorisé une supposée collectabilité dans leur prix n’ont aucun sens à long terme, une fois passée la courte période d’intérêt accru que peut générer un nouveau whisky bien marketé.»
Plus vous attendrez, plus vous prendrez le risque que la bouteille s’éloigne de votre budget. Dans Collecting Scotch Whisky d’Emmanuel Dron, le grand Giuseppe Begnoni rappelle qu’en 1996 un Macallan 1945 était évalué à 400 £ et un Macallan 1962 à 200 £. Pleurons des larmes de sang. Sukhinder Singh, patron du Whisky Exchange, l’un des collectionneurs les plus avisés, concède avoir mis la main sur un Macallan 1928 de 50 ans pour 1 000 £ à la fin des années 1980… une bouteille sortie en 1983 au prix de 50 £ environ.
La quantité déraisonnable d’embouteillages mis sur le marché aujourd’hui vous oblige à resserrer les contours de votre collection (lire l’encadré à la fin de l’article). Même en portant ses efforts sur une seule et même distillerie, gardez à l’esprit qu’en dehors des sorties officielles (permanentes ou non) nombre d’éditions limitées et de single casks sortiront dans certains pays exclusivement, ce qui vous obligera à effectuer une veille internationale scrupuleuse. Heureusement, les swaps via les réseaux sociaux, les sites marchands et les enchères en lignes vous facilitent aujourd’hui la tâche.
Garder le contrôle
Mieux vaut accepter dès le départ que vous vous laisserez déborder, pour vous concentrer sur les flacons les plus intéressants. Philippe Jugé, l’un des instigateurs de la Fédération du Whisky de France, a commencé à accumuler les whiskies français en 2006, à l’époque où les embouteillages restaient rares (et où cette folie suscitait les sourires narquois, mais ne nous égarons pas). Aujourd’hui, avec plus de quatre-vingt distilleries dans le paysage, il ne vise plus l’exhaustivité : «Quand j’ai commencé, je n’imaginais pas qu’il y en aurait autant aussi vite, confesse-t-il. Attention, j’essaie toujours de récupérer tout ce qui sort, et je continue à chercher ce qui me manque aux enchères. Pas question de resserrer mon attention sur certains producteurs seulement. Mais, quand il faut choisir, j’achèterai plutôt le premier whisky d’une nouvelle distillerie que le dernier finish d’un des acteurs principaux. Mon conseil à ceux qui se lancent : faites en sorte que la thématique choisie ne devienne pas vite incontrôlable.»
Mais comment garder le contrôle quand les alcooliers font tout pour vous le faire perdre en alimentant désormais avec préméditation les pulsions de collectionnite ? «N’achetez pas la moindre édition limitée mise sur le marché», recommande fermement Sukhinder Singh, cité dans Collecting Scotch Whisky. «Aujourd’hui, les marques lancent délibérément des collectors, en trop grand nombre et à des prix trop élevés, il y a quelque chose de plus “fake”», reconnaît Thierry Bénitah. Les flacons Feis Ile ou Islay Jazz Festival, les séries Valhalla, Warriors ou Viking Legends d’Highland Park, la collection Edition de Macallan, les Lagavulin Offerman, les embouteillages Game Of Thrones de Diageo (ces derniers ayant suscité un buzz très déconnecté de leur qualité)…
Oubliez les pseudo-éditions limitées lancées à des prix déraisonnables et qui ne prendront jamais beaucoup de valeur, plaide Emmanuel Dron : «Cela vaut pour les embouteillages indépendants, qu’on achète en fonction des étiquettes les plus délirantes. On a l’impression aujourd’hui que le label est devenu plus important que le liquide. C’est d’ailleurs pour cette raison que presque tous les miens sont identiques, avec une écriture noire sur fond blanc.» Serge Valentin met en garde contre la tentation d’«acheter du pas très bon ou des whiskies hyper marketés, ce qui est en général la même chose, d’ailleurs. Et si tu acquiers des bouteilles pour leur esthétique, personne ne peut rien pour toi».
Il est bien sûr très tentant de commencer sa collection en suivant dès ses premiers pas une distillerie ou une petite maison de négoce qui se crée – et de ce point de vue, l’époque nous gâte. Mais rien ne garantit que son potentiel de collectabilité se confirmera même si, pour reprendre les mots de Sukhinder Singh, «les whiskies d’aujourd’hui sont les collectors de demain». Sur le papier, Kilchoman avait tout pour devenir culte : première distillerie construite sur Islay (gros coefficient multiplicateur) depuis plus d’un siècle, petite production, orge locale, whiskies de qualité… Mais, tout comme Arran d’ailleurs, sa cote ne s’est jamais envolée malgré un succès public indéniable. À l’opposé, ceux qui ont misé sur Chichibu la petite japonaise ont rapidement encaissé le jackpot : «La distillerie avait un héritage et un pedigree de dingue dès le départ, remarque Thierry Bénitah. Et au début, tout était extrêmement bon, produit en petite quantité, à des prix abordables. Aujourd’hui, je miserais sur Daftmill, qui sort assez peu de choses, de grande qualité, et peut-être Bimber, qui rencontre un joli succès auprès des geeks mais lance beaucoup de références.» Mais rien ne vous empêche de concentrer vos efforts (et vos moyens) sur les exclusivités réservées au marché français.
Laissez le plaisir vous guider
Vivre dans le pays qui produit vos objets de collection vous donne un avantage : il est plus facile et économiquement plus avantageux d’accumuler les bourbons pré-Prohibition en habitant aux États-Unis, et de s’intéresser au whisky breton sous nos latitudes. Il fut un temps où l’on conseillait aux collectionneurs de s’en tenir aux embouteillages officiels, qui capitalisaient bien plus vite et bien plus fort. Ce temps semble révolu. «Les IB [independent bottlings, ndlr] permettent encore d’avoir accès à d’excellents whiskies à des prix parfois très raisonnables, confirme Emmanuel Dron. En revanche, il faut bien se renseigner car on trouve aujourd’hui pléthore d’embouteilleurs, certains ayant un peu tendance à vendre ce qu’ils trouvent sans discernement de qualité.»
Tous les collectionneurs chevronnés insistent en chœur, la pire erreur du débutant est de ne pas tenir compte de ses propres goûts. «Et d’acheter trop, ou de chercher à être un·e “complétiste” qui veut accumuler des séries complètes, met en garde Serge Valentin. Beaucoup ont commencé comme cela et se sont retrouvés à devoir acquérir des choses horribles à des prix délirants. C’est la pire des situations, et ils sont nombreux à avoir craqué brutalement et vendu leur collection aux enchères. Ces bouteilles partent en général vers l’Asie, où les collections occidentales se reconstituent en ce moment, mais pas au même prix.» À moins de voir dans le whisky une valeur refuge ou un objet de spéculation, laissez le plaisir vous guider.
«Je ne collectionne pas dans l’espoir que mes bouteilles prennent de la valeur, avoue Philippe Jugé, mais parce que je voulais garder une trace de l’histoire du whisky français. Il faut se lancer pour le fun : rien ne dit que dans quinze ans, tout le monde se jettera encore sur le whisky, c’est très cyclique.» Et si contre toute attente dans vingt ans votre collection ne vaut plus rien, vous serez bien content en ouvrant vos quilles pour noyer votre déception de les avoir choisies sur des critères de goût. Songez que vous pourriez lécher des timbres.
MAIS ENCORE
Choisir le thème de sa collection
L’afflux incontrôlable de nouveautés va en principe vous obliger à choisir un thème, et à vous y tenir. Vous pouvez vous concentrer sur une seule distillerie, sur un millésime (une année de naissance), sur les premiers whiskies des nouvelles distilleries, sur un style que vous appréciez (les sherry bombs tourbées), sur une gamme (les Committee Releases d’Ardbeg, les Family Cask de Glenfarclas)… Rien ne vous empêche d’accumuler uniquement les flacons aux formes originales, les bouteilles dotées d’une étiquette bleue, les quilles de distilleries dont le nom commence par un T, les 5 ans d’âge, les élevages en fûts de vin, les labels comportant une erreur… Mais pour que votre collection gagne en valeur, mieux vaut qu’elle ait du sens, et que les jus soient exceptionnels. «Si je devais commencer aujourd’hui, remarque Thierry Bénitah, je constituerais une collection hétéroclite des meilleures sorties, et je conseillerais aux novices d’acheter les bouteilles les mieux notées sur whiskyfun.» L’excellence est un thème comme un autre.
Misez plutôt sur le rhum !
«Intéressez-vous plutôt au rhum !» Quand on lui demande quel conseil il donnerait à un wannabe collectionneur de whisky, Thierry Bénitah répond par la provocation, et s’en explique : «Alors que les Français ont sans doute la plus grande connaissance moyenne du whisky, ils arrivent avec retard sur le marché des collectors, en comparaison avec l’Allemagne, la Belgique ou la Scandinavie. En revanche, la France est le centre du monde dans le rhum, et le pays de référence pour les flacons de collection.» Une aubaine où s’engouffrer sans trop attendre. «Ce vif intérêt pour les rhums collectors remonte à dix, quinze ans, il est assez récent. Les prix sont évidemment bien plus raisonnables que dans le whisky, mais c’est en train de changer, on le voit sur les embouteillages Velier, Neisson, Hampden… Les demandes d’estimations qu’on reçoit sont impressionnantes. Pour être certain d’obtenir un retour sur investissement, le rhum me semble aujourd’hui plus porteur», conclut le Pdg de La Maison du Whisky. Les vieux agricoles ont la cote, les distilleries fermées restent des valeurs sûres (Caroni bien évidemment, certains Demerara), les Jamaïcains suscitent un intérêt grandissant, de même que certains Barbadiens (les Exceptional Casks de Foursquare n’ont plus le temps de toucher les étagères). «Les Extrêmes de Plantation deviennent hautement collectionnables, ainsi que tous les vieux rhums bien sûr, intervient Alexandre Beudet, fondateur d’Excellence Rhum, qui vient d’embouteiller le plus vieux compte d’âge de J.M. – 21 ans – en partenariat avec Old Brothers. Des petits négociants comme Nobilis, SBS ou Masam, le projet éphémère de Maryse Samaroli [la veuve du légendaire Silvano Samaroli, ndlr], qui embouteille sa collection personnelle, suscitent un engouement délirant. On voit aujourd’hui arriver en boutique des clients qui ne sont pas amateurs et recherchent un placement financier. Et ça, c’est très nouveau dans le rhum.»
10 conseils de base avant de se lancer
Achetez ce que vous aimez
Soyez sélectif, n’achetez que des whiskies de grande qualité
Achetez des bouteilles en excellent état
Achetez les quilles si possible au moment de leur sortie…
… et si possible en deux, voire trois, exemplaires : une pour boire, une pour garder et éventuellement une pour swapper des années plus tard
Resserrez le thème de votre collection pour commencer
Achetez les bouteilles qui entrent dans votre budget
Ne cherchez pas à compléter à tout prix une collection
Ne vous jetez pas sur la moindre édition limitée sans discernement
Constituez une collection qui a du sens