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Yeeeeeeeeeeessss ! Du 21 au 23 octobre, le Whisky Live Paris (WLP pour les intimes), le plus superlatif des salons consacrés à notre spiritueux favori – mais pas que – investit la Grande Halle de la Villette. TOUTE la Grande Halle, soit 9.000 m2. Autant dire qu’il vaut mieux s’échauffer avant.

1. On y va à pied (et bien chaussé)

Ou en bus, en tram, en métro, en taxi, à dos de mulet albinos si vous voulez. Mais pas en voiture, sachant que toute langue plongée dans un liquide à 40% vol. minimum finit par vous beurrer les neurones en vous embrumant les réflexes. Et les quelque 200 marques et distilleries rassemblées à la Villette, croyez-moi, vont vous inciter à tirer la langue plus d’une fois.

On ne vient pas en tongs : cette année, le WLP occupe toute la Grande Halle, soit un tour du monde sur 9.000 m2, qui vous fera traverser l’Ecosse, l’Inde, l’Australie, le Japon, vous entraînera au Kentucky, en Irlande, en Roumanie, aux Seychelles, sur les chemins de France, vous expédiera à la Barbade, aux Antilles, en Nouvelle-Zélande… L’échappée va vous couper le souffle et vous scier les pattes arrière, alors chaussez-vous confortablement, c’est la règle d’airain.

2. On n’y va pas seul

Venez à deux, à plusieurs, entre potes. Le whisky, le rhum, les spiritueux, c’est convivial. Et le partage d’une dégustation en décuple toujours le plaisir (je vous laisse faire la multiplication).

3. On y va en mode light

Vous serez obligé d’abandonner vos sacs au vestiaire, et de faire la queue en fin de salon pour les récupérer. Autant ne pas vous charger si vous le pouvez. Dans le cas contraire, photographiez immédiatement votre ticket de vestiaire : après moult dégustations, quand vous aurez égaré ce petit carré de papier cartonné, vous serez bien content de ne pas faire retourner 3.000 manteaux pour retrouver votre veste. Ah, vous avez paumé votre iPhone également ?

4. On repère les points clés

Les bouteilles d’eau et les crachoirs ne sont pas des objets décoratifs mais vos meilleurs amis. Visualisez-les bien. Abusez de leur usage. Voyez les escaliers sur les côtés ? Ils mènent aux galeries : le rhum sur une aile, le bar VIP et les salles de masterclasses sur l’autre.

Si vous avez investi dans un billet VIP, en principe on ne vous verra pas ailleurs, vous passerez la journée – ou le week-end – dans cet éden, cet antre de débauche. Et vous aurez vraisemblablement dérogé à deux règles d’or : vous serez venu seul avec votre petit carnet pour gratter compulsivement vos appréciations de Port Ellen ou Chichibu, et en chaussures de ville puisque de toute façon vous n’avez pas l’intention de bouger. Je ne vous juge pas (enfin, si, mais en silence).

Repérez les food trucks pour vous sustenter avec la régularité d’un chat (25 fois dans la journée, mais sans les croquettes) entre les dégustations. A l’heure de chauffe, vous ferez la queue. D’où l’intérêt de venir à plusieurs.

5. On y va pour échanger

L’un des grands plaisirs du WLP, ce sont les rencontres, les échanges, les discussions enflammées qui s’éternisent. De nombreux producteurs font le déplacement en personne pour prendre le pouls des amateurs – façon de parler, on ne va pas vous palper le poignet quand vous tendrez votre verre. Mais justement, ne vous contentez pas de tendre la copita : c’est le moment de soutirer toutes les infos possibles sur les whiskies qui vous intéressent, et de renvoyer un feedback.

Je compte évidemment sur vous pour ne pas perdre de vue les règles élémentaires de savoir-vivre du whiskyphile. Un malt vous déçoit ? Inutile de grimacer en demandant s’ils font le même en sans-plomb. De même, évitez de vous pointer en meute pour goûter une édition limitée rare, surtout chez les petits producteurs : ils hésiteront à sacrifier la moitié de la quille en une seule salve. Et vous répondront qu’ils n’en ont plus.

6. On prend des notes

Vous venez AUSSI pour repérer vos futurs achats, avouez. Alors prenez des notes. Après quelques dégustations, les sensations se mélangent. Et vous serez bien heureux plus tard d’avoir recensé vos coups de cœur.

7. On y va pour l’expérience totale

Le Whisky Live Paris, c’est tellement plus qu’un simple salon de dégustation ! C’est une expérience de vie, une parenthèse holistique, un parcours initiatique où chaque arrêt vous envoie dans une autre direction, comme une promesse. Une suspension dans le temps pleine de magie.

Ondulez de stand en stand, passez sur Gin Lane pour vous purifier le palais après plusieurs dégustation (la méthode écossaise : un Gin To entre deux verticales), immergez-vous sur la Cocktail Street jusqu’à ce que vos tympans saignent, laissez la paix monter en vous le temps d’une pause saké, retrouvez la vie en croquant dans une gaufre, emballez-vous pour les masterclasses.

Les masterclasses ! Entrée gratuite, mais arrivez en avance et préparez-vous à faire le pied de héron (pourquoi toujours la grue ? Et le flamant rose alors ?) et à compter les clous de la porte pour les plus courues (les Japonais ou les moustachus) : c’est ici que les rock stars des spiritueux vous donnent RDV.

8. On attaque avec un plan

Presque un hectare à balayer, plus de 200 exposants : vous ne pourrez pas tout faire, tout voir, tout goûter. Puisque je vous dis que non ! N’insistez pas. Ce n’est quand même pas sur ce thème que vous voulez finir dans le Guinness des Records, hein ? Bref. Il va falloir faire des choix, autrement dit des impasses – ne faites pas ces bobines de Chat Potté, m’enfin !

Surtout, n’espérez pas avancer en crabe, au pif et au doigt mouillé : c’est la meilleure façon de revenir 3 fois sur vos pas et de rater autant de haltes importantes (je me fais avoir tous les ans). Etudiez avec soin la liste des exposants. Et préparez un plan de déploiement. Avancez avec méthode. Pas de panique, dès la semaine prochaine, je vous aide avec quelques suggestions de parcours.

9. On oublie le plan pour s’adapter au terrain

Oui, bon, dans la vraie vie, il faut parfois envoyer valser les bucket lists pour suivre le flow. On garde en général les tourbés pour la fin, mais en fonçant au fond de la Grande Halle direct sur les stands d’Islay pour remonter à contre-courant, vous éviterez la foule au départ. Pour vous désencalaminer le palais, quelques grains de café à croquer feront des merveilles.

Dans le même ordre d’idée, dès l’ouverture du Whisky Live,  commencez par la galerie du rhum, à l’étage : en général, les premières heures y sont très calmes, le temps que la horde des visiteurs trouve les escaliers, et vous profiterez de dégustations zen. Tiens, zen et Whisky Live… Pas des mots que je pensais un jour écrire dans la même phrase. Quand je vous le disais : magique !

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