Skip to main content

Cavistes ou bartenders, passionnés ou simples amateurs, vous aurez certainement croisé son chemin si vous naviguez dans le monde du whisky. Damien Anglada incarne la distillerie du Speyside, The Balvenie, depuis maintenant une décennie. 10 ans de rencontres, de partages autour de Masterclass et d’animations, 10 ans à accompagner une marque avec laquelle l’homme a noué un profond attachement. Il garde la flamme de la passion intacte, malgré les contraintes et les répétitions de son métier. Pour whiskymag.fr, il se raconte pudiquement. Rencontre avec un conteur de malt !

 

Le destin est souvent rieur. D’une enfance bourguignonne, Damien aura finalement tracé son parcours à travers les Lands de l’Ecosse, quelque part entre l’île de Skye et le Speyside.

Né à Chassagne-montrachet, son destin aurait aussi bien pu (ou d​û) glisser aux pieds des vignes où il passe toujours une grande partie de ses vacances. Finalement ce sera sur l’île de Skye que la mécanique de la passion se déclenche :

« le whisky ? Je ne m’y​​ intéressais pas du tout et là, un monde s’est ouvert lorsque j’ai dégusté un Talisker pour la première fois lors d’un voyage en Ecosse. »

En revenant en France, il s’inscrit au club de LMDW (il espère un jour qu’il vivra la réouverture), et c’est au contact de cette communauté de fondus de malt que Damien, alors jeune « padawane », approfondit sa curiosité qui peu à peu se révèle être une passion.

 

NKD_1027D-web
distillerie
malterie
The Balvenie - Maltage du malt
gemma paterson
The Balvenie - Chais
chais
DAVID2011'
robby gormley
george paterson
tonneau
dcs1
previous arrow
next arrow

 

Nous sommes en 2011 et The Balvenie, petite sœur de The Glenfiddich, propriété du groupe familial William Grant & Sons, se cherche une légitimité notamment auprès des cavistes. « A l’époque, j’étais journaliste à Canal +… quand j’ai pris ce poste on m’a précisé que ce serait pour 2 à 3 ans. The Balvenie se positionne alors essentiellement en grande distribution avec 3 références : le Double Wood, le Single Barrel 15 ans et le Cuban Selection. J’ai donc abordé ce qui à mon sens fait l’ADN même de la distillerie : l’artisanat. »

 

« Pour moi la marque est restée fidèle à son identité artisanale. Les personnes qui travaillent à la distillerie sont devenues des proches. J’échange régulièrement avec le brasseur ou le malteur, ce sont des amis. C’est cette authenticité qui me fascine et continue de m’habiter. David Stewart (Master Blender iconique de la marque) est capable de me répondre dans la 1/2 heure sur une question technique. Cette authenticité est tout sauf du flan. Bien sûr, le marketing passe par là et il en faut, mais les personnes qui travaillent à la distillerie restent l’inspiration première », insiste-t-il.

« J’adore la dimension immersive de mes interventions »

 

Mais alors, qu’est-ce qui selon lui fait l’ADN de l’Ambassadeur de marque ? Le charisme, le discours, la culture et la passion du whisky ? « Apporter de l’âme au produit, c’est un peu ma quête. Je suis un raconteur d’histoire. J’adore la dimension immersive de mes interventions. Lorsque que je suis à la distillerie, j’enregistre chaque moment passé en compagnie des équipes. De simple anecdotes prennent une nouvelle tournure face au public. »

 

« Rester moi-même m’aura permis d’incarner ce lien entre le client et la marque »

 

Une personnalité appréciée par le public, puisque The Balvenie occupe désormais une place de choix parmi les single malt incontournables du marché français.

Un marché que le bourguignon a vu évoluer, « il y a des plus en plus de jeunes, de 25 à 35 ans. Il m’arrive dans des ventes animées de croiser des consommateurs de 22 ans, moi à cet âge j’étais à des années-lumière de déguster un whisky. Le public s’est rajeuni et se féminise timidement mais le mouvement de fond est là » se réjouit-il. La culture des marques a finalement pris le pas, chacune d’elles a bien joué son rôle à l’image de The Dalmore, The Macallan ou de Glenfarclas. Je pense que c’est essentiel pour le consommateur ».

Au bout de ces 10 ans, quel regard porte-t-il sur la suite de sa carrière ? « Est ce que je serai capable de continuer, c’est possible. En tout cas, si je dois arrêter je serai triste. Je sais qu’il y aura toujours ces écossais qui m’attendent, sourit le jeune père de famille. Tant que la marque continue d’avancer sur l’innovation, je continuerai à Balveniser les amateurs de whisky.

Ses 3 embouteillages favoris :

=> Talisker 10 ans : c’était la claque de la découverte, rien que pour me souvenir de ce moment.

=> The Balvenie 30 ans : la marque qui me permet de vivre de ma passion, une des plus belles références de la gamme, c’est un régal.

=> Eddu Silver : c’est un whisky qui m’a marqué au Whisky Live du Palais de Tokyo de 2010. Je me suis présenté au stand et ça m’a ouvert les chakras sur d’autres pays que l’Ecosse, ici la Bretagne en l’occurrence (j’adore les galettes).

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Nicolas LE BRUN

Leave a Reply

Inscrivez-vous à notre newsletter