Avis de gros temps dans les verres, la dixième série des Octomore vient d’être lancée dans l’hexagone. Si cette nouvelle gamme présente une tourbe plus douce, l’un des embouteillages affiche quand même un 114 ppm au compteur. De quoi entretenir la légende.
Octomore, c’est une blague qui tourne entre copains, le vrai fan de tourbe doit avoir goûter ou au moins posséder dans son bar, l’une des ogives de la gamme lancée en 2008 par les équipes de Bruichladdich. Après ça, le Ardbeg Ten avec ses 50 ppm, le Bowmore 12 ans affichant un 25 ppm ou un Port Charlotte à 40 ppm ressemble plus à du sirop pour la toux, tellement les premières versions d’Octomore à 131 ppm grimpés dans les phénols.
La dixième version de la gamme transgresse les règles en proposant un travail d’abord plus jeune que les gammes précédentes mais également en présentant des taux de phénols plus doux. Cela dit les nouvelles versions flirtent quand même aux alentours des 100 ppm, de quoi se préparer gonfler nos papilles en tourbe pour cet automne. Un sommet est même atteint sur le 10.3 avec un 114 ppm affiché.
Adam Hannett, le Maître Distillateur de Bruichladdich rappelle à quel point la maîtrise de la tourbe se fait aussi dans le fût. Chêne américain, français, ayant contenu du bourbon (premier remplissage) ou du Sauternes, la puissance et la complexité de la gamme s’aborde aussi par la maîtrise du bois.
Profils :
OCTOMORE 10.1 – 59,8% – 107 ppm – (5 ans en fûts américains de premier remplissage)
OCTOMORE 10.2 – 59,6% – 96,9 ppm – (4 ans en fûts américains de premier remplissage + 4 ans en fûts de Sauternes)
OCTOMORE 10.3 – 61,3 % 114 ppm – (6 ans en fûts américains de premier remplissage)
OCTOMORE 10.4 – 63,5% – 88 ppm – (3 ans en fûts de chêne français)