Depuis l’ouest d’Islay, Bruichladdich convoque, comme chaque année, son triptyque musclé Octomore. Des embouteillages désormais installés dans le paysage et qui révèlent une vision radicale des embouteillages d’Islay. En flirtant autour des 125 ppm, ces embouteillages s’affichent comme des single malt de hautes voltiges, Saint-Graal des fous de la tourbe. Adam Hannet, le Maître Distillateur de Bruichladdich, jongle avec les matières premières et les affinages, transformant chaque année ces cuvées en rendez-vous incontournables. Les trois embouteillages de cette année explorent tour à tour le terroir, le fût et l’orge. Revue des troupes !
Octomore Edition 12.1
D’entrée de jeu, le ton est donné avec un compteur PPM* puissants affichant les 130.8. Le travail opéré ici met en lumière la variété d’orge Concerto récoltée en Ecosse. Cette série .1 s’arrête sur le choix d’un vieillissement dépouillé, sans autre artifice qu’un passage en fût de chêne américain de premier remplissage. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le résultat est saisissant, parfait trait d’union entre puissance et finesse. Une expérience dans l’expérience qui combinent des notes herbacées et florales, oscillant gentiment vers le caramel, la fleur de sel et la vanille. Une dégustation qui mènera à coup sur à la sagesse !
Octomore Edition 12.2
Le deuxième opus de la série souligne la maturation du whisky dans un fut de Sauternes. La partition marie la tourbe et la fumées avec des notes douces et sucrées (melon, pêche, chèvrefeuille, noix de coco). Une exploration qui rappel la série de l’Octomore 4.2, l’une des dernières signatures de Jim McEwan, et premier embouteillage d’Octomore vieilli en fût de Sauternes. Affichant 129.7 ppm, ce 12.2 oscille entre puissance et douceur, dévoilant une facette nuancé des whiskies d’Islay.
Octomore Edition 12.3
Un champ, un type d’orge, une distillerie, un whisky. Aussi simple que cela puisse paraître mais diablement nuancé en bouche, ce 12.3, est certainement l’un des meilleurs ambassadeurs d’Islay. Composant avec l’environnement de Bruichladdich, ce single malt respire forcément les notes iodées. L’océan a proximité des chais, qui ont abrité le distillat pendant 5 ans, n’y est peut être pas pour rien. Autre particularité de ce single malt, le mariage des fûts américains et espagnols (originaires de la bodega Fernando de Castilla), confère en bouche une explosion gourmande originale. Un single malt de haute voltige quelque part entre la figues séché, la suie et le charbon.
Octomore Edition 12.1 – 70 cl – 59,9 %
Octomore Edition 12.2 – 70 cl – 57,3%
Octomore Edition 12.3 – 70 cl – 62,1%
* PPM : L’échelle de valeur employée pour mesurer la quantité de tourbe présente dans le malt est le ppm (partie par million) de phénols