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Niché au cœur de la grande champagne, la discrète maison François Voyer combine le goût de l’artisanat avec celui de la passion. Des valeurs qui résonnent encore plus dans ce contexte inédit post Covid. Rencontre avec Pierre Vaudon Maître de Chais et propriétaire des lieux, qui revient pour nous sur ces quelques semaines de confinement et imagine le futur. Conscient et lucide face aux réalités économiques, ce passionné rappel à quel point la parole du caviste est précieuse.

Comment as-tu vécu ce confinement ?

Nous étions à la fin de la distillation. J’ai vu disparaître mon emploi du temps, plus de salon, de dégustation, d’assemblage. J’ai alors fait partie de cette deuxième ligne d’agriculteur dans le vignoble tout en suivant les actualités. Dans ces moments là, on pense à la famille, aux amis, aux liens que l’on a tissés avec tous ces passionnés du Cognac, du monde entier, qu’on ne peut plus voir autrement que par visio.

Comment as-tu fait pour maintenir une activité ?

Le vignoble n’a pas cessé son activité, la nature ne se confine pas. Pour la partie commerciale, nous avons proposé des Masterclass en visio pour compenser les visites devenues impossibles, des offres internet pour soutenir et accompagner les amateurs de nos produits. Le télétravail a été la règle mais l’équipe a souffert de ne pas pouvoir se voir.

 

« Il a fallu expliquer à mon fils que le Cognac était utile, un art de vivre… »

 

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En as-tu profité pour réfléchir à l’avenir ou à des projets ?

Les projets avant le confinement étaient déjà très nombreux avec de nouvelles présentations, des expériences de dégustations originales, des assemblages, des vieillissements spécifiques, nous ne manquons pas d’imagination ni d’occasions. Le Covid nous a rendu plus proche et plus attentif encore à notre clientèle. Il faut se donner un peu de temps.

Si tu avais une boîte à idée pour palier la crise dans l’industrie, tu y mettrais quoi ?

Je me garderais bien de donner des conseils. Les experts en tout genre en ont « donné » dans tous les sens durant ces événements. Les cas de figure sont tellement nombreux qu’il est difficile de dégager une méthode. J’ai découvert le chômage partiel et les arrêts de travail pour garde d’enfant…

Tu portes un regard plutôt pessimiste ou optimiste ?

Il a fallu expliquer à mon fils que le Cognac était utile, un art de vivre que nous allons retrouver. Tant que nous devrons faire des pauses, tant que nous resterons gourmands de nouvelles expériences, tant qu’ il y aura des apéros, des soirées entre potes et surtout des cavistes pour porter notre passion du produit ; le cognac sera utile.

Côté consommateur, quelles ont été ses demandes pendant le confinement et quelles sont ses attentes aujourd’hui ?

Nos clients ont demandé de l’humanité et nous avons je l’espère répondu présent par de la disponibilité, des délais de paiement et une véritable envie de bien faire.

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