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Dévoilé en avant-première au salon Cocktails Spirits, le gin Nikka fait une arrivée très remarquée chez les cavistes. Il faut dire qu’après avoir bousculé la planète whisky, les Japonais proposent une réinterprétation très personnelle de l’eau-de-vie de genièvre.

Il y a seize ans, Nikka débarquait en France avec ses whiskies. Un vrai choc pour de nombreux amateurs. Difficile en effet de rester insensible à la précision de leurs arômes et leur structure unique. Aujourd’hui, c’est avec un gin que le groupe est de retour et va inévitablement créer l’événement. Même s’il ne s’agit pas du premier gin japonais à squatter les étagères de nos cavistes. Il faut se rendre à l’évidence : Ki No Bi a peut-être ouvert la voie mais ce Nikka a incontestablement un petit truc en plus.

Des botaniques japonaises

Cela ne vous aura pas échappé, ces derniers temps, la tendance est au gin. Au gin premium. Pour se faire remarquer, ils misent sur les botaniques qui entrent dans la composition de leur recette. Après la surenchère de certains dont la liste est parfois trèèèès longue, aujourd’hui, chacun y va de son ingrédient local. Nikka ne déroge pas à la règle et revendique fièrement son pays d’origine en mettant à l’honneur des agrumes japonais : yuzu, kabosu et amanatsu. Le yuzu et sa belle acidité qui rappelle le citron vert et la mandarine, vous est peut-être déjà familier. Moins connus en France, le kabosu ressemble à un citron et a un petit côté salin, alors que l’amanatsu qui a un faux air de pomelo, offre à la fois une belle amertume et de jolies notes sucrées. En matière d’agrumes, certains pays sont plus gâtés que d’autres… Le poivre Sansho est également au rendez-vous de ce gin. Ou plutôt le “faux poivre”. Cette baie japonaise, également appelée “poivre citron”, évoque le combava et la citronnelle avec, en prime, une petite touche mentholée et une pointe légèrement piquante. La recette vous fait déjà saliver ? On vous comprend ! Mais sachez que le gin Nikka ne compte pas seulement sur ses botaniques pour vous séduire.

Une question de texture

Son nom vous a certainement mis la puce à l’oreille. Ce nouveau gin est en effet distillé dans des alambics de type Coffey au sein de la distillerie Miyagikyo. Importés d’Écosse dans les années 60, ces alambics traditionnels un peu capricieux produisent déjà de très beaux whiskies de grain initialement destinés à entrer dans la composition des blended et même des whiskies de malt qui ont donné naissance à la gamme Coffey. Nouveau venu dans cette collection, tout comme la vodka, le gin Nikka est élaboré à partir d’un assemblage de distillats de maïs et de malt. Quant aux infusions, elles sont toutes réalisées avant l’assemblage, uniquement dans le distillat de maïs et séparément. Les agrumes d’un côté avec du jus de pommes en clin d’œil aux origines de Nikka, le poivre Sansho de l’autre, sans oublier bien sûr le genièvre, l’ingrédient phare de tout gin, accompagné de baies et autres ingrédients tenus secrets. Ce n’est qu’une fois infusés et redistillés, toujours séparément, que les trois distillats sont assemblés avec celui de malt. Vous l’aurez compris, au-delà de sa recette, ce gin fait aussi la différence grâce à sa méthode de distillation et un savant assemblage. De quoi lui offrir un très beau profil aromatique, d’une précision toute japonaise, mais également une véritable texture. Des arguments qui ne sont pas sans rappeler ceux des whiskies maison et qui devraient permettre à ce gin de flirter avec le succès.

Par Cécile Fortis

Notes de dégustation

Nez : Extrêmement frais et parfumé, il est dominé par les agrumes avant d’évoluer vers des notes plus épicées.

Bouche : Tout à la fois tonique et d’une texture assez ample. Les agrumes sont toujours très présents escortés de notes de pommes mûres et le poivre de sansho.

Finale : Les notes poivrées, avec une touche d’orange amère, se font plus persistantes.

Nikka Coffey Gin (70 cl, 47 %) : env. 49 €

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