A vos marques, prêt…le 10 décembre prochain, Artesia le premier single malt de la jeune TOS Distillerie du Pas-de-Calais débarque à la vente. Après Ergaster dans l’Oise, Hautefeuille dans la Somme, Dreum et Clayessens dans le Nord, les Haut de France deviennent désormais l’une des places fortes du whisky français.
L’histoire prend forme autour des frères Bogaert, Vincent et Stéphane, et d’Hervé Descamps, trio passionné qui, en 2003, fonde la brasserie Saint Germain, à Aix-Noulette bourgade niché dans l’arrondissement de Lens. Leur philosophie repose sur l’utilisation des matières premières régionales entretenant la culture brassicole forte de la région.
Au fil des ans, la gamme de bières Page 24 fait des émules au delà du pays d’Artois et l’idée de distiller leur bière germe dans le cerveau des trois compères.
Master Distillatrice
En 2017, après avoir racheté Wambrechies, la distillerie voisine de 40 km, le choix du trio s’arrête sur un alambic allemand Holstein de 1200 litres pour démarrer la production de leur distillat. Nom de code du projet : TOS pour « The Other Side » (la distillerie devait à l’origine voir le jour de l’autre côté de la brasserie). Ce sera finalement entre les murs de la brasserie que l’alambics chauffera.
Katy Gravina ne s’imaginait pas, il y a encore quelques années, que son destin basculerait aussi radicalement et la guiderai devant le hublot d’un alambic, a séparer les têtes et les queues de distillation . La jeune femme aurait tout aussi bien pu continuer de tracer sa route dans le commerce, mais son mariage avec l’un des fondateur de la brasserie fait pencher la balance. Elle entame sa reconversion et se forme plusieurs mois au contact des équipes Holstein.
Trois ans plus tard, le rideau s’ouvre donc sur Artesia. Dans la même veine que Page 24, le single malt, extrait d’un premier « batch » historique de 2017; se veut le reflet d’un approvisionnement local pour l’orge utilisé (origine « ch’ti » certifiée). Vieilli intégralement en fût de bourbon de premier remplissage, les notes de dégustations promettent des « arômes de vanille et de pain toasté ». Pour cette cuvée inaugurale, présentée à 45%, 4 barriques (1300 bouteilles) ont pris la route de l’embouteillage.
Artesia jouant la star du catalogue de TOS, un coup d’œil ou de palais vaut la peine pour le reste de la production. La famille compte ainsi Humulus, l’eau de vie de bière, Boutefeu le genièvre et Gohelle, le gin infusé aux 4 épices, le tout évitera aux visiteurs de la brasserie/distillerie de repartir les mains vides.
Le moins que l’on puisse dire, c’est dans le Nord, côté whisky, on ne reste pas assis sur la « cayelle » en attendant que ça se passe.
En vente sur tosdistillerie.fr
