Skip to main content

C’est la sensation nippone du moment, un alignement des planètes qui fait du débarquement des premiers embouteillages officiels de Kanosuke un évènement. Jusqu’à présent, le buzz rassemblait quelques collectionneurs ou autres “Japanese whisky geeks” certifiés. Cette fois c’est pour de bon ! Avant l’arrivée des bouteilles chez les cavistes, Whiskymag.fr rembobine le magnéto et revient sur les origines de cette curiosité qui prouve à quel point l’art de vivre, et surtout de boire à la japonaise, surfe sur une vague qui ne finit pas de grandir.

Une fois n’est pas coutume, c’est sur une plage que les premières gouttes du distillat de Kanosuke ont été versées en 2017.

De loin, on peut confondre la distillerie avec un temple zen, tout en bois et en béton épuré.

Nous sommes à Hioki, dans l’ouest de la préfecture de Kagoshima, à l’extrémité sud-ouest de l’archipel japonais. Devant nous s’étire à perte de vue la plage de Fukiage-hama, langue lumineuse de sable blanc qui épouse les marées de la mer de Chine orientale, et c’est ici que l’histoire a commencé.

Une position enviable pour un whisky désirable 

Une histoire qui débute il y a quelques années donc, et qui plonge ses racines à la fin du 19ème siècle, en 1883 exactement.

A l’origine de Kanosuken : la distillerie de shochu Komasa Jyozo, fondée par Komasa Ichisuke. L’un de ses descendants, Yoshitsugu Komasa, est le fondateur de la distillerie, héritier d’une génération de producteurs de shochu.

Sa situation géographique et son héritage procurent à Konosuke une aura particulière. Une distillerie à peine née et déjà charismatique. Pour preuve, en 2021 le leader mondial des spiritueux, le groupe Diageo, rentre comme actionnaire au board de la distillerie. L’aura, toujours : en 2022, le premier single malt gagne trois médailles aux World Whiskies Awards dans la catégorie NAS* (Non Age Statement – sans indication d’âge) Single Malt Japonais ! 

 

Le poids de l’histoire, la légèreté des distillats

 

Du charisme certes, mais certainement aussi le fruit du travail des trois alambics aux formes distinctes et aux cols de cygne inclinés à différents degrés ; permettant d’affûter des profils atypiques.

Notons également les vieillissements en fûts de bourbon, de sherry et surtout en fûts de chêne blanc américain re-bousinés. Ces derniers, ayant précédemment accueilli du shochu, placent Kanosuke parmi les whiskies doux et onctueux.

« Mellow land drive”

Avec quelque 100 000 litres d’alcool pur distillés par an, les trois alambics positionnent Kanosuke dans la catégorie des distilleries confidentielles, équivalentes par exemple à celle de Mars Tsunuki ; distante de 30 kilomètres.

En dégustation, on comprend mieux l’approche marketing des équipes nippones. Derrière le “Mellower Japanese Whisky” (le whisky japonais le plus doux) se cachent des volutes de gourmandises raffinées et élégantes.

Pour le “Single Malt Japanese Whisky 2022 » à 48%, le nez s’équilibre entre la douceur et la délicatesse du miel et du thé au citron conjugués à des arômes plus marqués de banane et de caramel. On croise en bouche des saveurs japonaises, de cannelle avec des notes vives de gingembre. La finale nous laisse atterrir en douceur sur le sable de la plage attenante à la distillerie. Un voyage…

Ce nouvel épisode des whiskies nippons marque un nouveau chapitre qui nous rappelle, comme dans les grandes sagas, que le meilleur est à venir.

Laisser un commentaire

Inscrivez-vous à notre newsletter