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Des scoops, des news, des révélations… Voici 10 nouvelles spiritueuses, pour la plupart excellentes, en des temps qui en manquent cruellement.

1- Highland Park ferme ses portes

Mais non, pas définitivement, désolée pour le mini-infarctus. La distillerie des Orcades s’apprête à changer sa cuverie et son mash tun. Dans l’espace réduit de la salle de fermentation, où tout s’emboîte comme un Tetris, l’équipement sera remplacé à encombrement identique, les 12 washbacks en bois laissant place à des fermenteurs en acier. Conséquence : la production s’arrêtera environ 6 mois d’avril à octobre 2024. Attention si vous planifiez une visite à cette période.

Côté gamme, premiumisation et volumes limités obligent, le très joli 10 ans est appelé à s’arrêter : faites des réserves. Et le 15 ans Viking Heart abandonne sa bouteille en céramique blanche – le fabricant local a fait faillite pendant le covid – pour retourner au verre transparent. Disparition programmée en 2024 à épuisement des stocks.

2 – Midleton prend l’eau

La tempête et les fortes pluies qui ont rincé le littoral français ont lessivé le sud de l’Irlande et la région de Cork. Et Midleton a méchamment pris l’eau (images ici). Deux semaines après son ouverture, le centre d’accueil des visiteurs de la distillerie de Jameson dûment rénové a dû éponger une montée des eaux atteignant 80 cm. Fermeture jusqu’en mars-avril pour réparer les dégâts.

La distillerie et les chais s’en sortent heureusement sans grands dommages. Les travaux d’agrandissement engagés vont doubler (encore) la capacité de ce géant, portant les volumes théoriques de 90 millions de litres d’alcool pur (LAP) à 180 millions – 80% distillés en colonne et 20% en pot still. Un chiffre colossal, à la mesure du succès de Jameson et des perspectives sur lesquelles table Redbreast. Pour l’heure, Midleton tourne autour de 70 à 75 millions de LAP.

3 – Drouin x Arran

Le prochain embouteillage de la collection Angels des calvados Drouin – ces doubles maturations et finishes audacieux – sortira d’un fût de whisky écossais de la distillerie Arran. « Le meilleur à ce jour », promet Guillaume Drouin.

4 – Un nouveau Cognaçais dans le whisky

La liste des maisons cognaçaises qui plongent dans le malt s’allonge encore. Après Boinaud, Fontagard, SVE, Tessendier, Bercloux & Co, c’est la distillerie d’Aumagne (cognacs Louis Royer) qui a joint ses alambics au troupeau en toute discrétion.

Le premier single malt, Khêméia (alchimie, en grec), distillé par Monia Martin en alambics traditionnels, mûri 3 ans en fûts de bourbon, est disponible pour moins de 40€ en grande distribution et réseau caviste. Une eau-de-vie d’origine celte, des alambics charentais, un nom grec : le whisky français emprunte des chemins de plus en plus inattendus.

5 – Le rhum Isautier veut sa micro

D’ici à la fin de l’année 2024 si tout va bien, la distillerie réunionnaise Isautier, dévouée à 95% au rhum de mélasse, entend monter au cœur de son domaine une micro-distillerie dédiée au pur jus. Equipée d’un moulin et d’un alambic hybride Müller. Et programmée pour couler un jour du rhum bio.

6 – La Maison Groult va lancer un cidre

Sous l’impulsion d’Estelle Groult, la vieille maison de calvados familiale va présenter son premier cidre début 2024. Et, quand on connaît la qualité de ses eaux-de-vie de cidre, voilà bien la meilleure nouvelle en cette période qui en manque cruellement ! A suivre.

7 – BOWS augmente et réduit

La distillerie qui a quitté Montauban – on devrait jamais, mais elle l’a fait quand même – pour Carcassonne en a profité pour augmenter considérablement ses volumes. Mais réduira celui de ses bouteilles, passant au 50 cl dès le printemps 2024 (en principe). Originalité : la quille conserve la même hauteur mais s’affine, et garde le même design de bombe de peinture mais en verre rayé, comme si le graffeur l’avait envoyée bouler au sol. Verre recyclé of course, et bouchon en son de sorgho et déchets de liège compactés.

8 – Eden Mill change de look

La distillerie des Lowlands va passer sur un moule propriétaire pour assurer l’avenir de ses bouteilles. Après un long retard dans les travaux, la nouvelle distillerie sera opérationnelle à l’été 2024, avec une capacité augmenté à 1 million de LAP. Cela n’empêchera pas les trous dans les chais, puisque l’ancienne distillerie a dû fermer en… 2019. Eden Mill vit depuis 4 ans sur ses stocks. Encore 3 de plus (minimum) à tenir.

9 – Des nouvelles d’Aultmore

Cette merveilleuse distillerie, qui produit l’un des single malts les plus fins d’Ecosse, a complètement disparu des radars en France. La faute à la demande asiatique, qui s’est entichée d’Aultmore et capte les allocations. Moyennant quoi, la speysider a entamé d’importants travaux d’agrandissement pour passer de 3,2 à 6 millions de LAP, avec une nouvelle salle des alambics à l’abri d’une verrière qui s’obscurcit sur commande. Effet waouh.

10 – Un nouveau whisky breton

La Bretagne toujours en pointe. Après le malt, le blé noir et le seigle, voilà qu’on y distille le maïs. FDC, fondée en 2019 dans le Finistère par Bertrand Jestin et Waldo Bown, lance son premier whisky élaboré à base de maïs breton bio, Bale Bro.

Double distillation dans un unique pot still Forsyth’s (le second arrive en 2024), élevage en fûts de chêne français et américain neuf et roux, cuvée de 3.000 bouteilles (au design très réussi). Le duo ne s’en tiendra pas au maïs, et travaille également le malt – tourbé et non tourbé – et le seigle. Oh yeah.

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