Malgré le contexte morose et la tension sociale, la 21ᵉ édition du WHISKY LIVE PARIS ouvrira ses portes la semaine prochaine à la Grande Halle de la Villette, et sera tout sauf ennuyeuse. Sur le papier, quelque 300 marques ont fait le déplacement. Une édition qui s’annonce copieuse. Histoire de voir d’un peu plus près ce qu’il en sera durant les trois jours du salon, Whiskymag.fr déplie le programme et joue au vrai ou faux du Whisky Live 2025. Vous pourrez enfin briller en société ! Voilà de bonnes raisons de prendre votre billet (si ce n’est déjà fait).
La programmation du plateau de dégustation est en dessous des années précédentes.
FAUX. On compte cette année à 34 pays et 201 stands présents sur le plateau de dégustation. 201, c’est exactement le même nombre que l’an passé. Le Whisky Live Paris continue d’attirer les exposants, c’est un fait, mais surtout de nouvelles distilleries exposent pour la première fois en France. Parmi les écossaises : Ardnahoe (Islay, stand n°141) et Bladnoch (Lowlands, n°132) ; une anglaise : The Lakes (n°126) ; une espagnole et une allemande : Basque Moonshiners et St Killian (stands n°127 & 128).
Les grands groupes ne s’intéressent pas au marché français et boudent le Whisky Live Paris.
FAUX. Le monde du whisky n’est pas uniquement composé d’artisans : nombre de distilleries appartiennent à de grands groupes comme Pernod-Ricard, Diageo, Bacardi ou Brown Forman. Beaucoup leur sont fidèles depuis des décennies et profitent des trois jours du salon pour rencontrer leur public.
Cette année, les distilleries Aberlour, The Glenlivet et Scapa, propriétés du groupe français Pernod-Ricard, se regroupent sur le plus grand stand du salon (n°156). Aberfeldy et Craigellachie (groupe Bacardi) seront également de la partie (n°153). Le géant Diageo propose quant à lui une plateforme nommée What’s your Whisky, regroupant ses distilleries et marques phares comme Talisker, Lagavulin, Cardhu ou The Singleton. De son côté, l’emblématique Johnnie Walker s’installe pendant les trois jours sur le stand n°134.
En 2025, le nombre de stands de whiskies français dépasse les précédentes éditions.
VRAI. Avec 27 maisons présentes, le whisky « made in France » assume son rang de challenger et devient le deuxième pays représenté après l’Écosse.
Parmi les fidèles du salon : Armorik (n°48), Eddu (n°47), Rozelieures (n°37), Domaine des Hautes Glaces (n°54) et Bellevoye (n°41), qui ont trouvé au fil des éditions leur public et continuent de partager nouveautés et bruts de fûts.
Les challengers : Maison Benjamin Kuentz (n°52), P&M (n°42), Distillerie Hepp (n°38), Artesia (n°35), Fontagard (n°32), Hériose (n°31), La Mine d’Or (n°56) ou encore Ninkasi (n°55). Tous attirent un public attentif et curieux.
À suivre également : Lagomorphe (n°46), Laferté (n°39), Twelve (n°43) ou encore Cormeil (n°44), qui passent pour la première fois du côté exposants.
Enfin, les nouveaux : le whisky alsacien Brunn (n°53) porté par la distillerie Nusbaumer, Soligny (n°45), la Maison Daucourt (n°40) avec ses whiskies Bastille et le fameux D.U.C., ou encore MilHòc (n°51), la nouvelle sensation du Sud-Ouest orchestrée par la Maison Leda.
Le Pavillon France qui rassemble les producteurs français, ce n’est pas vraiment une nouveauté !
VRAI et FAUX.
VRAI. Un espace dédié aux spiritueux français (Cognac, Calvados, Armagnac) existait déjà au cœur du salon.
FAUX. Le Pavillon France, qui accueille aussi les whiskies français, est une véritable nouveauté. Il inscrit les distilleries et marques françaises dans une nouvelle dynamique. Pourquoi le salon ne donnait-il pas autant la parole aux producteurs français auparavant ? La décision américaine de taxer à 15 % les exportations de spiritueux français et celle de Pékin d’imposer 32,2 % de droits de douane sur les eaux-de-vie expliquent en partie ce repositionnement.
Un coup dur pour les producteurs français, mais aussi l’occasion de rappeler que le marché intérieur reste sous-exploité. Le Whisky Live Paris devient alors un espace idéal pour (re)prendre la parole face à des consommateurs passionnés et à un public de professionnels prescripteurs.
La Rhum Gallery s’essouffle, on sent un ralentissement !
FAUX. Le nombre d’exposants reste identique à l’an dernier. Le rhum continue de susciter l’intérêt du public et des exposants.
Aux côtés des fidèles Neisson (n°189), Trois Rivières (n°176), Hampden (n°194), Zacapa (n°199) et Santa Teresa (n°200), plusieurs distilleries font leur apparition ou leur retour : Takamaka (n°167), absente en 2024, et Stade’s (n°169), la toute nouvelle marque de l’écurie Ferrand, dévoilée en avant-première lors du salon. Une masterclass spéciale se tiendra le samedi 27 septembre en présence d’Alexandre Gabriel (réservez vos places).
Le Saké District s’envole, il y a deux fois plus d’exposants qu’en 2024 !
VRAI. L’espace lancé il y a quatre ans double sa taille et accueille deux fois plus de maisons. L’occasion de rencontrer les meilleurs profils de sakés et de découvrir les différentes méthodes de production.
À noter : l’organisation du premier concours de sommeliers dédié au saké en France, en Europe et dans le monde. Les organisateurs du Whisky Live se sont associés à l’association Kura Master. Le concours aura lieu le lundi 27 septembre, avec un jury prestigieux : Estelle Touzet (sommelière), Sakura Franck (cheffe de Paris sous les cerisiers), le chroniqueur Gwilherm de Cerval, ainsi que les deux « saké samouraï » Kei Miyagawa et Youlin Ly.
Cette année la Cocktail Street n’aura finalement pas lieu et sera remplacée par une guinguette !
FAUX. La Cocktail Street donne à nouveau rendez-vous sur le parvis de la Grande Halle. Cette année, une cinquantaine de bars et autant de cartes inédites sont proposés. Les bartenders prennent le lead pendant trois soirs, au son de la playlist de Radio Nova.
Scoop : une nouvelle animation autour des accords mets-spiritueux fait cette année son apparition. Sur le stand « Accords », trois chefs associeront leurs recettes à un spiritueux choisi. Ils défendront leurs créations et accompagneront le public lors des dégustations.
Au menu :
Samedi 27 septembre : Thomas Chisholm (ChoCho Paris), avec la Tequila Ocho et le bourbon Michter’s Rye.
Dimanche 28 septembre : Wilfried Romain (Lava), avec « Indigène » du Domaine des Hautes Glaces et le Benromach 10 ans.
Lundi 29 septembre : Adrien Cachot (Vaisseau), avec deux versions de la distillerie jamaïcaine Hampden.