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Alors que Glenfiddich relance son expression âgée de 30 ans et poursuit ses Experimental Series, rencontre avec Brian Kinsman, son maître de chai.

 

Comment le maître de chai du premier single malt au monde se réinvente-t-il ?

En ce qui me concerne, l’essentiel, ce n’est pas d’essayer de me réinventer. Glenfiddich possède un patrimoine considérable qui s’inscrit dans une tradition vivante et qui est à l’origine d’un extraordinaire héritage d’expressions produites au fil des décennies. Glenfiddich a également remporté des prix prestigieux pour la qualité de son whisky et c’est mon rôle de le maintenir à un tel niveau d’excellence. C’est ce que je dois faire, en respectant le passé et l’histoire de la distillerie tout en cherchant à élaborer des expressions nouvelles qui sauront passionner les générations à venir.

Vous avez travaillé dans le sillage de David Stewart pendant plusieurs années. Qu’avez-vous hérité de lui ?

J’ai travaillé aux côtés de David pendant plus de dix ans et je continue de travailler avec lui dans ses fonctions chez The Balvenie. Il m’a transmis un savoir-faire considérable, mais il a aussi laissé derrière lui des chais remplis de fûts de grande qualité et d’expériences intéressantes. En raison de la longue durée de la maturation du whisky, il est habituel dans cette industrie (et en particulier dans les milieux du single malt) que la génération suivante s’appuie sur la génération précédente pour assurer la qualité du whisky. C’est très précisément ce à quoi je m’emploie à l’heure actuelle.

Vous dites que dans le whisky, tout est une question de chimie. Comment la chimie allie-t-elle tradition et innovation ?

La chimie contribue à expliquer la tradition et à façonner les innovations. Elle nous donne les moyens de comprendre de l’intérieur pourquoi tels ou tels arômes se développent au cours des différentes phases de production du whisky, de la fermentation à la maturation en passant par la distillation. Il nous est ensuite possible d’utiliser ces connaissances pour façonner ce que nous ferons à l’avenir.

Après Project XX et IPA Series, la gamme Experimental Series accueille Winter Storm. Comment définiriez-vous cette gamme ?

Elle est l’aboutissement d’une collaboration entre plusieurs employés de l’entreprise. Elle gravite autour de notre tradition d’expérimentations et de créations de saveurs nouvelles et intéressantes. Cette tradition remonte à William Grant en 1887. David l’a poursuivie en travaillant à la création du système de solera dans les années 1990 et de Snow Phoenix en 2010. Des arômes intéressants et des saveurs remarquables, qui en font un whisky fidèle au caractère fondamental de Glenfiddich.

Nous assistons au grand retour de l’expression Glenfiddich âgée de 30 ans. Pourquoi ?

Il est difficile de gérer la disponibilité d’un whisky âgé de 30 ans, mais nous avons la grande chance de disposer d’excellents stocks de whiskies âgés et je suis très heureux d’être ainsi en mesure de sélectionner des fûts me permettant de créer une plus grande quantité de ce 30 ans.

Quelle sera la prochaine grande étape du whisky ?

Je n’en sais rien ! Si je songe à toutes les évolution qui ont eu lieu depuis que je suis entré chez William Grant & Sons en 1997, il est très difficile de prédire quelle sera l’ampleur des changements au cours des vingt prochaines années, mais je ne doute pas que nous serons à l’avant-garde de ces changements.

Par François de Guillebon

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