Élaboré entre la Barbade et l’île Maurice, Equiano Ominira 2010 illustre l’essor des assemblages transcontinentaux dans l’univers du rhum. Derrière ce projet, une double ambition : marier des traditions distillatoires éloignées et affirmer une identité de marque singulière.
Dans un marché du rhum en pleine mutation, où les embouteilleurs indépendants et les collaborations internationales se multiplient, Equiano Ominira 2010 s’inscrit dans une tendance plus large : celle des assemblages transcontinentaux. En associant des rhums de la Barbade, via la distillerie Foursquare, et de l’île Maurice, avec Gray’s Distillery, cette cuvée cherche à créer un pont entre deux cultures rhumières distinctes.
Le nom Ominira, qui signifie « liberté » en Yoruba, semble vouloir ancrer cet assemblage dans une narration historique plus large. Une démarche assumée par la marque Equiano, qui fait référence à Olaudah Equiano, ancien esclave affranchi et figure du mouvement abolitionniste.
Sur le plan technique, Equiano Ominira 2010 affiche un vieillissement de 11 ans en climat tropical, un facteur qui accélère le développement des arômes par rapport à un vieillissement continental. L’assemblage repose sur des rhums passés en fûts de bourbon, de cognac et de sherry, une approche qui vise à enrichir sa palette aromatique.
Dégusté à 52 %, le rhum se distingue par des notes de fruits mûrs (banane, fruits tropicaux), de mélasse et de vanille, complétées par des touches épicées et boisées. La présence de chocolat noir et de caramel en bouche renforce cette structure, tandis que des nuances de noix et de cannelle prolongent la dégustation.