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En s’appuyant sur une esthétique d’enfer et un storytelling affirmé, The Demon’s Share entend s’imposer dans le paysage très concurrentiel des rhums premiums. Fabriqué au Panama, distribué en France par Premium Craft Spirits, ce rhum mise autant sur l’imaginaire que sur la qualité pour tirer son épingle du jeu.

Non, on ne parle pas ici de « l’œuvre de Dieu, la part du diable », rien à voir avec John Irving. Demon’Share serait-il ce que les anges laissent aux hommes après que les anges aient pris leur dû ? Dans un univers des spiritueux où l’image et le récit comptent presque autant que le liquide, The Demon’s Share opte pour une identité diabolique, là où tant de marques invoquent les anges ou le paradis perdu du rhum artisanal. Derrière cette posture provocatrice se dessine une ambition claire : capter une nouvelle génération de consommateurs, sensible à la narration, à l’esthétique graphique, et à l’originalité des profils aromatiques.

Mais l’enrobage visuel ne suffirait pas si le contenu n’était pas à la hauteur. The Demon’s Share est un rhum d’origine panaméenne, élaboré à partir de canne à sucre cultivée sur sols volcaniques, distillé de façon traditionnelle et vieilli en fûts de chêne américain. Sa gamme, qui s’étale de 3 à 15 ans de vieillissement, affiche une volonté de couvrir différents moments de consommation – de la découverte à la dégustation plus pointue.

La marque ne se contente pas d’un produit unique mais décline une gamme complète : de l’El Oro del Diablo (3 ans), destiné aux néophytes, jusqu’à la Reserva de Bodega (15 ans), positionnée comme expression ultime du savoir-faire. Entre les deux, des cuvées aux profils très travaillés, comme le Rodrigo’s Reserve (9 ans) aux arômes chocolatés, ou la Recompensa del Tiempo (12 ans), qui combine cardamome, café et réglisse.

L’édition Chianti Barrel Finish, avec son vieillissement secondaire en fûts de vin italien, illustre cette volonté d’innovation. Une approche qui n’est pas sans rappeler certaines références écossaises ou japonaises jouant sur la double maturation pour enrichir l’expérience sensorielle.

Longtemps éclipsé par les mastodontes des Caraïbes, le Panama émerge depuis quelques années comme une terre de rhums premiums. Moins marqué par la tradition agricole des Antilles françaises, le pays propose des profils souvent plus ronds, plus sucrés, plus immédiatement accessibles.

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