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La méga star internationale et la holding « vins et spiritueux » de LVMH ont réuni leurs talents au sein d’une joint-venture pour créer Sir Davis, un whisky américain au parti pris original.

L’invitation – pleine de mystère – à se rendre dans les locaux parisiens de Moët Hennessy est arrivée accompagnée d’un NDA (“non disclosure agreement”), en good french un accord de confidentialité à réexpédier dûment paraphé. Moët-Hennessy vient de racheter une base sous-marine secrète de l’OTAN pour y faire vieillir les tonnelets du prochain Ardbeg Day, ai-je illico songé.

Nenni. La révélation, bien plus inattendue, défie les pitoyables limites de mon imagination : la holding vins et spiritueux de LVMH s’associe à la mégastar Beyoncé Knowles-Carter pour lancer Sir Davis, une nouvelle marque de whisky américain. Mieux : un rye.

Un whisky de seigle dont le nom rend hommage à Davis Hogue, arrière-grand-père de Queen B., fermier et moonshiner à ses heures dans le Sud profond des Etats-Unis, qui escamotait sa production liquide illicite dans le tronc d’un vieux cèdre creux.

Soyez prévenus : il ne s’agit pas d’un « énième spiritueux de people », où une célébrité prête son nom à une marque. Et, pour le signifier avec force, c’est Bill Lumsden, l’un des grands noms du scotch, responsable de la création des whiskies de Moët Hennessy, qui distille les infos en Zoom sur écran plat depuis New York.

« Miss Beyoncé nous a sollicités pour l’aider à développer Sir Davis, mais elle est arrivée extrêmement préparée à chaque réunion, en sachant précisément ce qu’elle voulait, insiste-t-il. Elle adore le whisky, c’est ce qu’elle boit de préférence. On le voit sur ses posts Instagram ! Elle apprécie les single malts écossais, est une grande fan de whiskies japonais. Nous avons fait en sorte de retrouver toutes ces influences dans Sir Davis. »

Après plus de deux années de développement, Sir Davis reçoit l’onction de Beyoncé. C’est un straight rye plein de personnalité, distillé et maturé dans l’Indiana, affiné au Texas, embouteillé sans filtration à froid. Mais un rye singulier, qui néglige le maïs dans sa composition en échange d’une importante proportion de malt (49%) – clin d’œil au scotch. Un rye puissamment malté, affiné six à neuf mois en fûts de xérès pedro ximenez taillés dans le chêne espagnol, en souvenir des sherry bombs iconiques qui forgèrent la réputation du whisky nippon.

La déflagration épicée du seigle s’arrondit sur le velours du xérès, exprimant à l’olfaction des notes céréalières, de brioche et de raisins. Sur une texture onctueuse en bouche, la cannelle et le clou de girofle taquinent les fruits rouges réveillés de touches herbacées, avant que les notes profondes du malt arrivent au galop sur les banderilles de vanille, de marmelade, de chêne brûlé. Une belle réussite, une interprétation qui renouvelle le genre.

Sir Davis Straight Rye, 70 cl, 44%, 89 €. Disponible à partir du 4 septembre (précommandes sur sirdavis.com).

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