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En signant ce Bowmore ARC‑54, la distillerie d’Islay et le constructeur britannique Aston Martin bouclent une collaboration entamée en 2023. Limité à 130 carafes soufflées à la main, ce single malt distillé en 1968 nous entraîne aux confins de l’hypercar, du design et du whisky d’exception.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’Hypercar Aston Martin Valkyrie, attention les yeux. Son design avant-gardiste se rapproche d’une voiture de F1. Autant dire inaccessible mais qui fait déjà briller les yeux d’enfants de n’importe quel amateur de belles courbes. C’est là, une fois encore, la force de cette deuxième collab entre la distillerie Bowmore et la marque automobile anglaise fondée en 1913.

 Bowmore, avec ses 245 ans d’histoire, et Aston Martin, icône automobile s’il en est, partagent un socle commun : un patrimoine incontestable et la volonté de le réinventer. Après ARC‑52, sorti il y a tout juste deux ans, et qui avait déjà séduit par son design (i)conique, ARC‑54 clôt une série pensée comme un manifeste du « temps maîtrisé ». Pour la distillerie d’Islay, l’enjeu est clair : occuper le terrain du « whisky‑œuvre », un univers d’exception où le contenant devient aussi précieux que son contenu. Quant à Aston Martin, la carafe sert de vitrine technique et esthétique à l’ADN de l’hypercar Valkyrie. Pour les deux, c’est le signe d’une parfaite converg​​ence entre collectionneurs d’art, passionnés de voitures et investisseurs en spiritueux collectors.

Un assemblage validé par le nombre d’or

Côté whisky, mis en fût en novembre 1968, il combine un vieillissement à 61,8 % dans des fûts de sherry européen de second remplissage et à 38,2 % dans des hogsheads américains de troisième remplissage. Le tout est ensuite assemblé pour quinze mois d’un dernier affinage commun. Bowmore revendique la proportion emblématique du nombre d’or (pour les nuls en maths, c’est le rapport entre deux chiffres qui est égal à 1,618, NDLR) pour justifier l’équilibre aromatique obtenu après 54 ans et 15 mois passés dans le mythique « vault n°1 ». Au‑delà du symbole, cette répartition souligne l’influence du chêne européen sur la structure (fruits secs, épices) et celle du chêne américain sur l’exotisme et la douceur. A l’arrivée le whisky s’affiche à 44,3 %.

Du flux d’air au flux de whisky

Soufflé à la main, chaque flacon sculpté reprend les codes de l’aérodynamique inspirée très clairement par les hypercars Aston Martin et les tunnels venturi de la Valkyrie, pensés pour générer 1 100 kg d’appui. Les courbes rappellent aussi la fluidité des paysages d’islay. Ici, le vide sert à magnifier la robe « or filé » du malt. En miroir, le coffret épouse la philosophie « form follows function » chère à Marek Reichman, design chief d’Aston Martin.

L’objet impose l’idée que la valeur réside autant dans le contenant que dans le liquide — tendance lourde des grandes sorties ultra‑premium (Pernod Ricard x Lalique, Dalmore Décades, etc.), mais Bowmore demeure discret sur la durabilité du packaging, pourtant cruciale pour les ultra‑luxe. Mais surtout, en limitant drastiquement le tirage, Bowmore se positionne face à d’autres distilleries mythiques comme The Macallan en misant sur la pénurie organisée. Avec ARC‑54, Bowmore signe donc, une fois encore, une pièce de haute horlogerie : un whisky rare, un design spectaculaire et une narration calibrée pour un public de 130 acheteurs.

Œil : or filé.
Nez : vanille sirupeuse, shortbread, mangue, pêche, zeste d’orange, chêne toasté, eucalyptus.
Bouche : pomme verte, bergamote, caramel salé, notes florales, gingembre, cannelle, tourbe délicate.
Finale : longue, suave, sur le sucre brun, l’herbacé résineux et une fumée douce.

Bowmore ARC‑54,  44,3% – édition limitée à 130 exemplaires

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