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Vous faites quelque chose le 13 juillet ? Eh bien passez donc par le Finistère. La distillerie de Plomelin, berceau d’Eddu, organise ses premiers Jeux O’Lambig, aussi barrés que leur whisky de sarrasin – oui, c’est un compliment ! Mais laissez-moi vous conter par le menu ces épreuves qui vont renvoyer dans l’ombre Paris 2024.

Bon, finalement, les J.O. ont été déplacés dans le Finistère, et avancés au 13 juillet. Sur ordre des Bretons. Voyant qu’on ne pouvait toujours pas se baquer dans la Seine et qu’à Paris les bouchons faisaient davantage jaser que les anneaux, la distillerie des Menhirs a pris les choses en main pour organiser les premiers Jeux O’Lambig de Plomelin.

Je dis « les Jeux » histoire de vous résumer le programme, mais le Comité Paris 2024 et le CIO envoient des recommandés en rafale si vous avez le malheur de faire allusion aux JO. Le sacro-saint droit à l’image est inscrit dans le marbre de la Charte olympique (art. 7) et du Code du sport (art. 141-5) – l’esprit Pierre de Coubertin, la grande fête populaire, les valeurs, tout ça… **Quinte de toux**

Les O’Lambig de Plomelin, donc. Petite parenthèse pour celles et ceux qui n’auraient pas avalé le dictionnaire des spiritueux, le lambig est une eau-de-vie de cidre, le calvados breton en somme.

Pour l’heure, 18 équipes de 4 sportifs vont s’affronter, mais on peut monter jusqu’à 24 concurrents si les retardataires s’annoncent – pensez à vous échauffer, contrôles éthylotest négatifs svp.

Le lancer de Menhir sans potion magique

Les participants s’aligneront sur 5 épreuves que le CIO aurait dû, à mon humble avis, valider dans la gamme permanente. A commencer par le lancer de menhir. Les projectiles de Plomelin 2024™ ont été conçus et taillés à la Vallée des Saints, célèbre pour ses massives statues de religieux en granit – mais, aux yeux des organisateurs, le lancer de monolithes semblait plus œcuménique que d’envoyer valdinguer des apôtres, fussent-ils de pierre. Ça se discute.

Pour info, les femmes devront catapulter des menhirs de 15 kg, ceux des hommes pesant 20 kg. Sans potion magique. Commentaire technique de Loig Le Lay à la bien nommée Distillerie des Menhirs : « Putain, c’est lourd ! » Il y aura des secouristes, a-t-il cru bon d’ajouter illico…

Passons sans attendre au relai 110 m barriques, qui n’est pas une course d’obstacles casse-pipe mais une épreuve où les relayeurs cavalent en aller-retour sur la longueur d’un terrain de foot en poussant chacun un tonneau (vide) de 200 l. Merci de ne pas vous entraîner dans les chais.

Suivra le relai O’Lambig, une course de garçons de café où l’on cavale en tenant en équilibre un verre (plein) sur un plateau, tout en franchissant les obstacles – bottes de paille, barriques… – semés sur le parcours.

Le premier Eddu 15 ans

On termine par le lancer de Cercles celtiques, où il s’agit de viser des bouteilles remplies (yes !) d’eau (oh…), puis le tir à la corde. Un hommage au patriarche Guy Le Lay, regretté fondateur de la distillerie et créateur du whisky Eddu, qui résistait rarement à clôturer les tournois de foot qu’il aimait organiser par cette épreuve de force.

« Mon père était un pistard, comme on dit chez nous : un mec qui va en jaille tous les week-ends, se souvient Loig Le Lay. Il aimait faire la fête, il aimait les organiser. Et on en a perdu l’habitude. » Il est temps de la retrouver.

Après l’effort, le réconfort. Un cochon grillé et un Fest Noz complèteront les festivités des JO’ (avec apostrophe, ça passe sous les fourches caudines des avocats olympiques ?) de Plomelin. Et la Distillerie des Menhirs éditera des éditions limitées de lambig. Pour le whisky, vous me ferez le plaisir d’attendre le 22 juillet la sortie de Ploveilh (Plomelin en breton), un whisky de sarrasin d’environ 7 ans intégralement mûri en fût de sherry… et disponible uniquement à la distillerie.

Enfin, vers la fin juillet, début août, place au premier Eddu 15 ans, puisque la cuvée Diamant affichera dorénavant fièrement son compte d’âge dans la gamme permanente. Les diamants ne sont pas éternels, mais les Menhirs, si. Sur ce, whisky friends, on se retrouve à la fin de l’été. Je continuerai à distiller les petites infos sur les réseaux sociaux, mais, en attendant, profitez des vacances, et doucement sur le relai barrique !

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