Posé devant soi, le flacon aux reflets vert olive de The Gospel, sait à nouveau repousser les frontières du Nouveau Monde et étendre sa perception des traditionnelles contrées distillatrices. Un nouvel échiquier, où l’Australie, et plus particulièrement Melbourne, abrite entre ses blocs d’immeubles, l’une des scènes whisky les plus pétillantes de ces dernières années. Starward, débarqué en France il y a quelques années, n’est désormais plus seule en piste. Récemment débarquée dans l’hexagone, The Gospel Distillerie mérite donc que l’on s’y attarde, à plus d’un titre.
Voici sur les 5 raisons qui font de The Gospel un flacon à ne pas manquer !
URBAINE : parce que située en pleine quartier de Brumswick, en plus cœur de Melbourne, The Gospel s’inscrit dans une tendance que l’on recense un peu partout sur la planète malt. A l’instar de Paris avec sa distillerie éponyme, Bimber à Londres, Teeling à Dublin Widow Jane à New-York ou encore Milk & Honey à Tel Aviv, de nos jours le cœur de chauffe se produit aussi dans le cœur des villes.
JEUNE : en 2019, Ben Bowles et Andrew Fitzgerald imaginent une distillerie capable de concrétiser leurs rêves embarquant dans l’aventure amis et famille. En un an et demi, il ont mis sur des rails The Gospel et les premiers fûts sont stockés dans le chai. Equipé d’un alambic à colonne de leur conception et d’un Pot Still, la capacité s’élève aujourd’hui à 370 000 litres d’alcool pures par an.
LOCALE : optant pour une production 100 % d’eau de vie de seigle, le duo s’attache avant tout à valoriser une matière première locale. L’approvisionnement se pratique auprès d’agriculteurs de la Murray Mallee, région dans le sud profond de l’Australie, réputée comme l’une des plus chaude du pays continent. Cela dit Murray Mallee se situe quand même à 650 km de la distillerie. Le terme locale prend une toute autre dimension à l’échelle des 7,6 Millions de km² du pays.
INSPIREE : The Gospel produit le premier « Straight » whisky australien, avec comme base une recette de mout contenant 51% de seigle non malté, vieilli ensuite au minimum deux ans dans des fûts de chêne américains de premiers remplissages, fortement brûlés. Le terme fait référence aux méthodes américaines utilisés pour le bourbon. Premier acte d’une appellation qui serait un hybride entre méthode américaine et matière première australienne.
DECOMPLEXE : à l’évidence, The Gospel se joue aussi bien des conventions établis et des règles en vigueur quant on passe à la dégustation. Convoquant les épices et le caramel au nez, le clou de girofle ou le poivre en bouche, sur une finale ou l’élégante signature du seigle et sa légère tension séduit à tous les coups. Décomplexé aussi, parce que particulièrement bien pensé en mixologie, quand sonne l’heure du Sazerac, du Manhattan ou du Old Fashioned.
The Gospel Straight Rye Whisky, 62 €uros chez votre caviste
Par Nicolas LE BRUN