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Après deux ans de manque, la programmation exceptionnelle du Whisky Live Paris aura le goût du baume au cœur ce week-end à la Grande Halle de la Villette. Pour gérer l’abondance et éviter de zigzaguer en ordre dispersé, voici donc un parcours balisé des nouveautés marquantes qui seront présentées à portée de verre tulipe.

 

Deux ans ! Deux ans qu’on ne s’était pas donné rendez-vous au Whisky Live Paris (WLP pour les intimes). A toi aussi le temps t’a semblé terrrrriblement long ? Oh pardon, je te tutoie. Mais on se connaît, ou c’est tout comme : on appartient à la même tribu de celles et ceux qui d’une année sur l’autre cochent dans leur agenda le dernier week-end de septembre. On a joué des coudes aux mêmes stands, on a guetté les mêmes releases planqués sous les nappes, on s’est tenu le crachoir, on s’est peut-être même souri, va savoir, heureux de papoter autour d’un verre qu’on carottera à la fin*, devant nos distilleries favorites. Et avoue qu’il faudrait au moins une pandémie mondiale pour nous obliger à rater l’événement – oh, wait.

Tu sais quoi ? Nous ne sommes pas les seuls à vouloir fêter les retrouvailles. Car en faisant la tournée des popotes auprès des producteurs, histoire de te baliser un peu le terrain, j’ai réalisé que tout le monde apportait du lourd. Du bon. Du trèèèès bon. Tu vois, on leur a manqué à eux aussi. Alors écoute, voici un petit topo pour orienter tes pas – mais n’hésite pas à sortir du sentier et à t’égarer. Ton premier WLP ? Un peu de lecture préparatrice ici.

 

Le whisky français occupe la scène

Pas mal de renouvellement pour ces retrouvailles, et ça fait du bien de croiser des stands inconnus. « Nous accueillons au Whisky Live entre 70 et 80% de fidèles qui reviennent d’une année à l’autre, souligne Thierry Bénitah, PDG de La Maison du Whisky et organisateur de l’événement. Il faut renouveler leur curiosité et se remettre en question à chaque fois. Je vois le WLP comme un festival de musique, où on doit pouvoir retrouver la meilleure programmation, en jouant sur les dernières tendances du moment et les attentes du public. »

En raison des conditions sanitaires qui compliquent les voyages depuis bon nombre de pays, certaines distilleries – asiatiques notamment – n’auront pu se déplacer (mais va quand même goûter les deux Discovery de Nikka, un Yoichi non tourbé et un Miyagikyo qui l’est, histoire de brouiller les cartes). Et c’est la chanson française qui en profite pour occuper la scène. « Le whisky et les spiritueux français tissent un fil conducteur dans ce WLP, reconnaît Thierry Bénitah. C’est une tendance qui gagne clairement en ampleur. »

Tu retrouveras bien sûr les usual suspects. Fonce au Domaine des Hautes-Glaces, qui apporte les Moissons et Ceros, et surtout Confluens, un brut de fût élevé sous croze-hermitage. Je sais de source sûre qu’une fiole du rarissime 10 ans (pas encore sorti) se balade sur le stand – il est présenté en masterclass, sinon. Enchaîne en allant goûter les deux premiers whiskies parcellaires de Rozelieures.

Chez Armorik, toute la gamme est désormais passée en bio, mais réclame L’Esprit d’équipe sélectionné par les salariés de la distillerie et le single cask 12 ans sherry pour LMDW. Ensuite seulement, fais les yeux doux à David Roussier pour qu’il te laisse laper une goutte du 16 ans, planqué sous la table. Et ondule jusqu’à la Distillerie des Menhirs, vois si tu peux négocier une larme du millésime 2004 (17 ans), le plus vieux whisky français, élaboré à base de blé noir malté. La Distillerie de Paris fera déguster les nouveaux matchs de son Rye et de son Single Malt. Non loin, Maison Benjamin Kuentz apporte Inouïe Mélodie et Spicy Nouba – entre autres.

Oh, des petits nouveaux !

Va saluer Alfred Giraud, qui présente pour la première fois ses très beaux flacons avec en plus des éditions limitées : Voyage, et Intrigue (mais, là, essaie de te lever tôt). Ninkasi propose son Chardonnay (le whisky, pas le vin), ainsi qu’un small batch Gamay (le whisky, pas le vin non plus) sur vieillissement en fûts de cognac – sous la table et au VIP, tu peux espérer tâter du Morgon (le finish, pas le… ok, je vois que tu suis). Oh, regarde, d’autres nouveaux : la Celtic Distillerie, Le Breuil et Ergaster s’invitent aux festivités.

Sur ce, cap vers l’Ecosse, aka Scotland Forever et cœurs dans les yeux. Balvenie vient en mode WAOUH !!! (majuscules et points d’exclamation compris). Avec The Sweet Toast of American Oak (12 ans), un finish fûts neufs carbonisés, The Week of Peat (14 ans), le tourbé, The Edge of Burnhead Wood (19 ans), 100% orge de la ferme maltée par Balvenie et séchée à la bruyère, The Second Red Rose (21 ans), finish en fût de shiraz australien, et le batch 8 du Tun 1509. Pour les deux derniers, en quantités extrêmement limitées, prépare-toi à exécuter la danse du ventre devant le stand (préviens-moi pour que je filme).

La distillerie sœur Glenfiddich apporte Gran Reserva (21 ans), Grand Cru (23 ans) et le nouveau Grand Couronne (26 ans) affiné en fûts de vieux cognac. Fans d’Aberlour A’Bunadh ? Vous êtes nombreux, et je me compte parmi vous : nous nous précipiterons donc en chœur sur le stand de la distillerie du Speyside pour découvrir le nouveau A’Bunadh Alba, qui arrive (enfin) en France en novembre : un brut de fût « au naturel » comme son aîné gavé de xérès, mais vieilli cette fois en ex-fûts de bourbon.

OMG, respire par le ventre avant de défaillir

Speyside toujours, on se faufile chez Benriach, dont tu n’as peut-être pas eu l’occasion de déguster la nouvelle gamme, sorties entre deux confinements. En bonus, les éditions limitées Smoke Season (tourbée) et Malting Season (orge maltée maison). En bonus du bonus, un 11 ans Oloroso Sherry Puncheon (fût 8562). Elle est pas belle, la life ?

Glenfarclas déroule le tapis rouge sherry, avec sa gamme jusqu’au 25 ans, un Private Reserve et quelques Family Casks (on me souffle dans l’oreillette qu’un peu de 50 ans pourrait circuler en douce : je compte sur toi pour ne pas l’ébruiter).

Là, regarde : des distilleries qu’on n’avait pas l’habitude de voir au WLP. Bunnahabhain, Tobermory (avec Ledaig également) ou Mortlach (les nouveaux 12 et 16 ans). Et la petite nouvelle de Skye, Torabhaig, qui mérite une halte très attentive. Sur Islay, Bruichladdich vient les besaces pleines, as usual, Octomore 12 y compris. Et justement, question tourbe (on y revient) : Ardbeg apporte le nouveau batch de Traigh Bhan (19 ans), et si tu n’as pas eu l’occasion de goûter Wee Beastie, n’hésite pas. La distillerie en profite pour expliquer son programme Masters of Smoke.

Kilchoman alignera toutes ses nouveautés, y compris Loch Gorm 2021 et le 100% Islay #11, ainsi que 4 single casks bruts de fûts. Et Bowmore… OMG Bowmore ! Toute la gamme du 12 ans au 30 ans, ainsi que le nouveau 21 ans Château Lagrange French Oak Barrique – n’attends pas la dernière heure pour te présenter au stand.

 

Et attention ! (Roulements de trompette)

Je fais l’impasse sur le négoce, tu te débrouilleras, et sur les stands asiatiques, où l’on entretient un flou artistique propice au furetage sur place. Ah, Compass Box fait déguster les nouveaux Orchard House et Ethereal – ce dernier créé pour les 65 ans de LMDW (je t’en parle plus longuement dans l’article VIP), tout en finesse, Old Pulteney majoritaire et si je te dis Ardbeg ? Y en a.

Cette année, c’est l’Irlande qui crée l’événement, avec Waterford, le lancement le plus fracassant de ces derniers mois. Va discuter (ou t’écharper) autour d’un verre : les fortes têtes derrière ce stand ne refusent pas la bagarre en faisant déguster (notamment) leur première The Cuvée.

Je t’ai gardé les surprises pour la fin (de rien), et tant pis pour toi si tu abandonnes la lecture avant l’heure. Pour revenir au point de départ, la gamme Version Française de LMDW déploie un stand avec les nouveaux whiskies – dont le tout dernier fût de Mandrin, distillé en 2015) et un avant-goût de La Mine d’or, qui n’a encore rien sorti sous son nom – et **roulements de trompettes**, sa gamme d’armagnacs !

Nusbaumer apporte ses liqueurs et eaux-de-vie : arrêt obligatoire. Et un mot pour terminer : Grosperrin. Oui, tu as bien lu. Un. Stand. Avec. Les. Cognacs. Grosperrin. Mon Dieu, tu défailles. Ne bouge pas, je vais chercher les sels. Pendant que tu reprends tes esprits, je boucle ton programme Rhum et Espace VIP. A ton service, et on se voit ce week-end.

Toutes les informations ici : https://www.whiskylive.fr

 

Par Christine Lambert

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