Avant que les portes ne s’ouvrent sur la vingtième édition du Whisky Live Paris, un premier tour de piste s’impose. Si le défilé des grandes nations du malt aura bien lieu durant les 3 jours du salon, quelques distilleries émergentes feront leur apparition pour la première fois en France. Whiskymag.fr dévoile en exclu quelques-unes des pépites de la prochaine édition du plus grand salon de dégustation de spiritueux au monde.
Les réjouissances des jeux paralympiques auront à peine eu le temps de retomber, que le Whisky Live Paris ouvrira ses portes. Hasard des calendriers, c’est au même endroit, à la Grande Halle de la Villette dans le 19ème arrondissement de la capitale, que se tiendront la cérémonie de clôture de la compétition sportive et ce qui est désormais le plus grand salon de spiritueux au monde.
A vos marques…
Même si la liste des exposants n’est pas définitive, on peut dès à présent relever quelques-uns des temps forts du salon. A tout seigneur, tout honneur : la France, pays hôte de la manifestation, tient le haut du pavé avec la présence d’une vingtaine de distilleries de malt. La liste des participants sillonne les terroirs de France, de la Bretagne (Eddu, Armorik, Galaad..), à la Lorraine (Rozelieures), de l’Alsace (Lehmann, Hepp) au plateau du Trièves (Domaine des Hautes Glaces), de la région cognaçaise (Fontagard, Arlett, Heriose) aux Hauts-de-France (Cormeil, Artesia) ou encore la Corse (P&M) au sud-ouest (Tchankat) : pour le whisky français tous les goûts sont décidément dans les territoires.
Un bonheur constant que de parcourir les stands porte-drapeaux de notre savoir-faire tricolore en matière de whiskies.
Parmi les autres régions bouillonnantes de cette jeune nation du whisky, la Scandinavie avec le Danemark (Stauning), la Suède (Mackmyra) et l’apparition pour la première année en tant qu’exposant sur le plateau whisky, la Finlande (Kyrö). Des nations qui cultivent une approche délicate mais affirmée de la distillation comme par exemple avec un whisky à base de seigle complet tourbé. Un mélange des genres atypique qui vaut vraiment le détour.
Le Japon en challenger
Puisque comme chaque année le grande challenge du Whisky Live Paris est de parcourir l’ensemble des pays producteurs, le Japon demeure l’une des grandes nations de la planète malt. Parmi elles Nikka, Suntory, Chichibu qui forment entre autres les incontournables. Kanosuke, située sur la pointe sud de l’archipel dans la préfecture de Kagoshima, fera elle son apparition sur la piste et mérite que l’on s’y attarde.
Autre temps fort de l’Asie, les incontournables indiens d’Amrut et de Rampur qui, à l’instar des années précédentes auront également à cœur de dévoiler quelques-unes de leurs plus belles expressions.
L’Ecosse en or, l’Irlande en argent
Indétrônable ! La nation de Robert Burns reste la figure de proue de l’industrie. Rien ne semble pouvoir déboulonner la richesse et la diversité des distilleries présentes sur le salon. Des Lowlands bouillonnantes aux Highlands sans cesse renouvelées, les distilleries écossaises attisent la curiosité et les papilles. Parmi les temps forts du prochain Whisky Live, The Dalmore bien sur fidèle au salon mais également Glendronach qui fera son come-back et dévoilera une toute nouvelle identité. Pour l’occasion Rachel Barrie, la Master Blender, maîtresse d’ouvrage de la gamme, fera le déplacement. On parcourra à nouveau les vallées encaissées du Speyside en compagnie également de certaines des plus belles distilleries du géant Diageo.
2024 sera en effet l’occasion de plonger dans quelques-unes des distilleries emblématiques telles que Cardhu (absente depuis plusieurs années) Lagavulin ou encore Singleton qui, pour la première fois en France, prendra la parole sur un salon.
Face à elle, l’Irlande assure ses arrières et propose cette année un plateau gourmand autour des distilleries de Redbreast, de West Cork ou encore des distilleries inédites en France telles que Drumshanbo (première participation) ou bien Boann Distillery. A noter que la plateforme de distribution TAG (The Avant Gardiste) de La Maison du Whisky, dévoilera également les jus de la distillerie de Belfast : Titanic Distillers.
La course de fond de la Rhum Gallery
La canne à sucre fera à nouveau le grand chelem et dévoilera toutes ses facettes gustatives.
Au avant-poste de la catégorie, on retrouvera le stand de la Maison Ferrand qui proposera notamment son lot de nouveautés de la gamme Planteray. Une présence qui s’articulera également sur l’espace VIP pour la marque d’Alexandre Gabriel. Ce dernier sera également à l’affiche de Masterclass tout au long des 3 jours, promettant comme chaque année de beaux moments de partage.
Avec la Martinique (Neisson, Saint James, Bally, Depaz, Trois Rivières), on passera bien une tête côté Guadeloupe (Longueteau, Karukera, Montebello) et à Marie-Galante (Bielle et Père Labat), qui pourrait jouer les outsiders des rhums des Antilles françaises.
On appréciera à nouveau la largesse et la multiplicité des rhums de mélasse entre Haïti (Barbancourt, les Clairins et Providence), Cuba (Havana Club Iconica et Eminente), et le Guatemala (Zacapa).
Outsider gourmand
Et puis on ne résiste pas non plus à évoquer les rhums de l’Océan Indien, l’Île Maurice (New Grove), la Réunion bien sûr (Rivière du Mât et Savanna et l’incontournable maison Isautier). Un pas plus loin vers l’est avec la Thaïlande (Chalong Bay et Phraya) autant d’invitations à parcourir, échanger, découvrir et bien sûr goûter les nombreux terroirs qui composent la liste des exposants de la Rhum Gallery.
La revanche de l’agave
Il fallait bien que cela arrive un jour, le plateau de dégustation ouvre ses portes à la plus tendance des catégories, celle qui a fait flancher le palais des américains, puis de nos voisins britanniques. Elle, c’est l’agave, avec la Téquila et le Mezcal.
Jusqu’à présent relayés aux couloirs de la Cocktail Street, les spiritueux mexicains n’avaient quasiment pas trouvé leur place sur le salon. On croisait Altos et Del Maguey les années précédentes en mode cocktail, mais jamais en dégustation.
Ce sera chose faite pendant les 3 jours du salon et ça promet d’être chaud.
Avec pas moins d’une bonne dizaine de maisons, le Patio des Agaves accueillera une diagonale inédite dans une scénographie travaillée.
On retrouvera à la fois de très grands noms (Don Julio, Tequila 1800, Excelia, Codigo…) mais également des maisons carrément confidentielles (El Tequileño, Don Fulano…).
Entre les deux, un décor rappelant Oaxaca, ville mexicaine et capitale mondiale de l’agave. Espadin, Tobalà, anejo ou reposado… le monde de l’agave n’aura plus de secrets. Rendez-vous au Patio.